BRUXELLES, le 14 juin (EUROPA PRESS) –
La session plénière du Parlement européen a exhorté mercredi la Commission européenne à interdire les stages non rémunérés conformément à une législation qui garantit la qualité des stages dans toute l’Union européenne et empêche ainsi l’exploitation des stagiaires.
Le Parlement européen a approuvé, par 404 voix pour, 78 contre et 130 abstentions, un rapport dans lequel il demande à l’exécutif communautaire de proposer une directive sur la qualité des stages et de mettre à jour le cadre existant.
Selon les députés, la nouvelle directive devrait établir des normes de qualité minimales, y compris des règles sur la durée du stage, ainsi que sur la rémunération et l’accès à la protection sociale conformément au droit national.
En outre, ils exigent que les pratiques soient indemnisées de manière adéquate et couvrent, au minimum, les nécessités de base de la vie – telles que la nourriture, le logement et le transport – en tenant compte du coût de la vie dans chaque État membre.
Le rapport appelle également les pays de l’UE à rendre les stages plus accessibles aux personnes handicapées et aux personnes issues de milieux vulnérables et à encourager davantage les stages transfrontaliers.
Les députés demandent également à la Commission de revoir le cadre de qualité existant pour les stages et d’introduire davantage de règles contraignantes pour les pays de l’UE.
L’eurodéputée socialiste Alícia Homs, rapporteure socialiste du rapport, a déclaré que « les stagiaires font un vrai travail, ils doivent donc être traités et payés comme des travailleurs ». « Il est temps d’arrêter d’en abuser comme main-d’œuvre bon marché ou gratuite », a-t-il ajouté.
Bien que le texte ait recueilli le soutien majoritaire du Parlement européen, Homs a regretté l’abstention du PP espagnol, malgré le fait que la majorité des députés de son groupe politique aient voté pour. « Ils n’ont pas été cohérents avec leur discours pour mettre fin à la précarité des boursiers », a-t-il tranché.