Le Parlement européen dénonce l’inaction de Bruxelles concernant l’espionnage avec Pegasus

BRUXELLES, 23 novembre (EUROPA PRESS) –

Ce jeudi, le Parlement européen a dénoncé l’inaction de la Commission européenne contre l’espionnage avec le programme Pegasus malgré les avertissements émis par la commission d’enquête du Parlement européen et les demandes de modifications législatives.

Dans une résolution, les députés critiquent le manque de coopération entre la Commission européenne et les États membres de l’Union, rappelant que le Parlement européen a demandé des changements législatifs pour répondre au phénomène de cyberespionnage avec Pegasus et d’autres programmes. Ils regrettent que depuis juin, date de présentation du rapport, Bruxelles n’ait pas présenté de plan sur la manière de répondre aux « menaces » posées par ce type d’instruments.

Plus précisément, le Parlement européen demande à l’exécutif communautaire avant la fin du mois une évaluation pour savoir si Chypre, la Grèce, la Hongrie, la Pologne et l’Espagne remplissent les conditions pour continuer à utiliser ce type de programmes.

De même, la résolution met l’accent sur le manque de mesures de la part des États membres, rappelant qu’au cours des derniers mois, les mesures nécessaires n’ont pas été prises pour remédier à la situation. Concrètement, l’Espagne affirme que le magistrat chargé du dossier a provisoirement classé l’enquête sur les attentats contre le président du gouvernement, Pedro Sánchez, et certains de ses ministres, prétendument marocains, en raison du manque de coopération des autorités israéliennes.

Le rapport de la commission d’enquête Pegasus a souligné que l’Espagne « s’adapte aux exigences établies par les traités » pour l’utilisation de ces programmes de surveillance, tout en recommandant « certaines réformes », dont celle du CNI, et que l’application dans la pratique « est pleinement conforme ». aux droits fondamentaux et garantit la protection de la participation du public.