Le Parlement européen approuve la création d'un organe éthique pour les institutions européennes

BRUXELLES, le 25 avril (EUROPA PRESSE) –

Ce jeudi, le Parlement européen a donné son accord à la création d'un organe éthique unique pour interpréter les normes minimales de conduite dans les institutions européennes, suite à l'accord de huit d'entre elles, et examinera des cas spécifiques de violations présumées du code de conduite. .

Concrètement, le nouvel organe s'appliquera au Parlement européen, au Conseil de l'Union européenne, à la Commission européenne, à la Cour de justice, à la Banque centrale européenne, à la Cour des comptes européenne, au Comité économique et social européen et au Comité européen des régions.

Cette nouvelle institution « élaborera, mettra à jour et interprétera des normes minimales communes de conduite éthique, et publiera des rapports sur la manière dont ces normes ont été reflétées dans les règles internes de chaque signataire ».

Grâce à la position des députés européens, l'organisme d'éthique unifié aura le pouvoir d'évaluer des cas spécifiques et d'émettre des recommandations. Il y aura la participation des institutions signataires, représentées par un membre de haut niveau, et une présidence tournante entre les institutions.

En outre, cinq experts indépendants soutiendront leurs travaux et seront à la disposition des institutions et organisations participantes pour des consultations sur des déclarations écrites standardisées, y compris des déclarations d'intérêts, et pourront émettre des évaluations sur des cas spécifiques.

De cette manière, l'UE fait un pas en avant vers l'unification des critères de fonctionnement éthique de ses principales institutions, ce que la Commission européenne a soulevé après le scandale généré par le système de corruption du Qatar et du Maroc au Parlement européen.

Avec sa proposition, Bruxelles voulait combler l'écart entre les « normes différentes et opaques » entre les différentes institutions afin qu'elles disposent toutes de critères « clairs » appliqués de manière uniforme. Le lancement de l'organisme nécessite désormais l'accord de toutes les institutions impliquées.

Dans un rapport accompagnant l'accord, le Parlement européen souligne que la décision finale sur l'organisme d'éthique appartient aux signataires et que toute consultation d'experts indépendants sur un cas individuel sera initiée à la demande de l'une des institutions.

Quoi qu'il en soit, les députés rappellent que l'organisme devrait pouvoir fonctionner de sa propre initiative, émettre des recommandations de sanctions et être composé d'experts indépendants en tant que membres à part entière.

Concernant l'étendue de la surveillance, les parlementaires insistent également sur le fait qu'elle devrait couvrir les membres des institutions et organes de l'UE « avant, pendant et après leur mandat ». En ce sens, ils ont critiqué le manque de volonté du Conseil de permettre à cet organe de couvrir au moins les représentants au niveau ministériel de l'État membre assurant la présidence du Conseil.

De même, ils demandent que les déclarations d'intérêts financiers des prochains commissaires proposés à l'exécutif européen soient soumises à des experts indépendants pour examen.