Le Monténégro approuve une réforme judiciaire tant attendue pour promouvoir son intégration dans l'Union européenne

MADRID, le 8 juin (EUROPA PRESS) –

L'Assemblée nationale du Monténégro a approuvé vendredi soir une nouvelle réforme judiciaire – accompagnée de mesures supplémentaires pour renforcer la liberté de la presse dans le pays – destinée à faciliter son projet d'adhésion à l'Union européenne, que les autorités du pays des Balkans espèrent achever en 2028.

La ministre des Affaires européennes, Maida Gorcevic, a félicité le Parlement pour l'adoption d'une douzaine de mesures qui ont fini par « ratifier le vaste travail réalisé ces derniers mois par toutes les branches du gouvernement ».

« Les institutions du Monténégro ont fait leurs devoirs et je suis convaincu que les États membres de l'UE reconnaîtront leur travail sous la forme d'une évaluation positive à la fin du mois », a ajouté le ministre dans des déclarations rapportées par 'Vijesti', où il a qualifié le vote de « tournant dans l'intégration du Monténégro dans la famille européenne ».

Les projets de loi présentés par le gouvernement de centre-droit du Premier ministre Milojko Spajic ont été approuvés vendredi soir avec le soutien de la majorité de l'opposition. Les nouvelles réglementations comprennent des dispositions plus strictes pour prévenir la corruption et permettre la confiscation des avoirs issus d'activités criminelles.

Le Parlement avait adopté d'autres lois liées au système judiciaire les jours précédents, notamment des règlements sur l'élection de tribunaux indépendants et de bureaux de procureurs. Les lois adoptées suivent les normes communes dans les pays de l'UE. Les observateurs préviennent cependant que le prochain test sera de les appliquer et de les mettre en œuvre correctement, rapporte l'agence DPA.

Une fois les réformes entrées en vigueur, l’Union européenne pourrait clôturer provisoirement plusieurs chapitres des négociations d’adhésion. Cela placerait le Monténégro devant quatre autres pays des Balkans occidentaux dans les négociations d'adhésion avec Bruxelles : la Serbie, la Macédoine du Nord, l'Albanie et la Bosnie-Herzégovine.