Le ministre slovaque des Affaires étrangères reconnaît que « n’imagine pas » en Ukraine dans l’UE en « les circonstances actuelles »


Juraj Blanar, ministre slovaque des Affaires étrangères – Europa Press/Contact/Tomas Tkacik

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Le ministre slovaque des Affaires étrangères, Juraj Blanar, a reconnu ce mardi que : « dans les circonstances actuelles » et tant que dure la guerre, elle n’est pas capable de « imaginer » que l’Ukraine puisse entrer dans l’Union européenne.

« C’est une question très sérieuse. Mais dans les circonstances actuelles, je ne peux pas l’imaginer » », a déclaré le ministre Blanar lors d’un entretien avec le journal slovaque « Standar », interrogé sur cette possibilité.

En effet, le représentant de la diplomatie slovaque s’est demandé comment la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, justifierait l’ouverture de négociations avec l’Ukraine, « un pays qui est dans un conflit militaire ».

« Je pense que l’adhésion de l’Ukraine à l’UE est terriblement loin. Nous refusons d’aborder ce problème politiquement et la seule chose que nous soutenons est qu’il y ait une perspective pour l’Ukraine à l’avenir, dans le respect de toutes les règles, comme tous les autres pays l’ont fait. »il a dit.

En ce sens, le ministre Blanar a mis en lumière le cas de pays de la marge orientale, comme la Moldavie ou la Géorgie, ou d’États des Balkans, comme l’Albanie, le Monténégro, la Bosnie-Herzégovine, la Serbie ou la Macédoine du Nord.

Début novembre, la Commission européenne a recommandé d’ouvrir des négociations d’adhésion avec l’Ukraine, tout en notant que des réformes étaient encore en suspens en matière de protection des minorités et de lutte contre la corruption, raison pour laquelle elle a conditionné le cadre de négociation à la réalisation de ces transformations par Kiev.

Kiev a demandé son entrée officielle quelques jours après l’agression militaire russe, et en juin de l’année dernière, l’UE a reconnu son statut de candidat aux côtés de la Moldavie, une étape intermédiaire qui représente un soutien au progrès des réformes européennes et à son intégration dans certaines structures des économies européennes.