Le JJpD demande de « libérer le CGPJ » de « l’enlèvement irraisonné » dont il fait l’objet en vue de la présidence du Conseil de l’UE

MADRID, 4 mars (EUROPA PRESS) –

L’Association Magistrats et Magistrats pour la Démocratie (JJpD) a demandé de « libérer le Conseil Général du Pouvoir Judiciaire (CGPJ) » de « l’enlèvement irraisonné » dont il est « soumis », ignorant ainsi les demandes de l’Union européenne et face à la présidence espagnole du Conseil de l’UE au second semestre 2023.

« L’importance de cet organe est essentielle pour le fonctionnement de l’UE et il placera l’Espagne dans une position de visibilité incompatible avec la situation scandaleuse de dégradation institutionnelle qui existe dans le système judiciaire en raison du manque de renouvellement de son organe directeur » , a déploré JJpD dans un communiqué.

Pour l’association, « l’image de dégradation » que « renvoie le miroir des demandes européennes » révèle « la bassesse de la colère politique permanente qui entoure l’Espagne. » Cette situation piétine, avec cette paralysie insoutenable, les valeurs fondamentales de l’Union européenne. l’Union et la Constitution espagnole, tout comme le principe de légalité. Il n’y a pas plus d’arguments ni de raisons pour son maintien que le sectarisme partisan qui, comme un cancer, corrode notre vie publique », a-t-il souligné à cet égard.

De même, il a rappelé que « des aspects fondamentaux de l’État de droit sont touchés par un CGPJ tout simplement inopérant et quasi inexistant depuis trop longtemps », ce qui, a-t-il prévenu, « le prive de la confiance de ses propres et d’autres et le rend inefficace pour ses fins ».

« Cette situation devrait être une image insupportable pour ces fonctionnaires qui représentent un pays qui viendra occuper la responsabilité directe du fonctionnement d’une structure performante, efficace et fiable dans la promotion internationale des valeurs démocratiques et de l’État de droit », a insisté JJpD.

Ainsi, il a exigé des représentants publics, des membres des Cortes Generales et des institutions et partis « qu’ils respectent la Constitution et la loi qu’ils ont juré de respecter au début de leur mandat ».

De même, il a exigé la démission des membres du CGPJ. « Nous vous demandons de partir pour faciliter le retour à une normalité à laquelle, aussi loin que remonte le temps, nous ne pouvons pas renoncer. Démissionnez pour vous-mêmes. Démissionnez pour les citoyens. Démissionnez pour l’institution que vous avez autrefois servie », a condamné l’association.