MADRID, 19 septembre (EUROPA PRESS) –
Le ministre par intérim des Affaires étrangères, de l’Union européenne et de la Coopération, José Manuel Albares, a soutenu que le gouvernement espagnol veut garantir que le statut officiel des langues co-officielles espagnoles en Europe « soit réalisé le plus rapidement possible », mais il a rappelé que l’Irlande avait demandé en 2005 à considérer le gaélique comme langue officielle et qu’il avait fallu deux ans pour l’approuver.
« Ce sont des références qui, bien qu’elles se ressemblent, n’ont rien à voir avec cette procédure », a justifié Albares dans des déclarations à Cadena Ser, recueillies par Europa Press, interrogé sur le temps prévu pour que le catalan, le basque et le galicien acquièrent le statut officiel européen.
En ce sens, le ministre a reconnu qu’« il est difficile de savoir » combien de temps cela prendra, soulignant que le gouvernement espagnol « propose cette proposition depuis plus de vingt ans ». « En 2005, l’Espagne a testé cette possibilité, mais n’a finalement pas fait ce qu’elle a fait aujourd’hui, c’est-à-dire la soulever au Conseil Affaires générales », a-t-il défendu.
Ainsi, il a rappelé la situation en Irlande avec le gaélique, jusqu’à présent le seul précédent pour l’inclusion d’une nouvelle langue dans la réglementation commune qui régit l’usage des langues officielles de l’Union européenne.
L’Irlande, entrée dans l’UE en 1973, l’a demandé en 2005 mais ce n’est qu’en janvier 2007 qu’elle a été reconnue comme langue officielle et de travail. Cependant, ce n’est que le 1er janvier 2022 qu’il a obtenu son plein statut, puisque le gouvernement irlandais a initialement demandé une exception au Conseil en raison de la difficulté de traduire tous les documents en gaélique.
Albares a insisté sur le fait que « la volonté politique » du gouvernement espagnol est que le catalan, le basque et le galicien « font partie du régime linguistique ». « Et que cela soit fait dans les plus brefs délais », a-t-il conclu.
Le ministre a évoqué le Conseil Affaires générales tenu à Bruxelles où, a-t-il expliqué, « le mécanisme de réforme de la réglementation a été lancé » pour inclure le statut officiel des langues dans l’UE. Albares a célébré qu’il n’y avait « pas de veto » de la part des pays européens, car ce fait était « décisif », à son avis, pour avancer. « Ici, les vetos comptent plus que les votes », a-t-il rappelé.
Interrogé sur la raison pour laquelle le gouvernement a donné la priorité au catalan, Albares a défendu que la proposition initiale « n’a pas changé du tout », soulignant que certains États ont rappelé qu’inclure trois langues en même temps dans la réglementation « était compliqué ». « Il a été décidé que le déploiement pratique se ferait d’abord avec une langue et ensuite, successivement, avec les deux autres, au lieu d’insister sur tout en même temps », a réitéré Albares, qui a souligné que donner la priorité au catalan profite désormais également au basque. et le galicien.
Cependant, aucun des vingt ministres qui se sont exprimés ce mardi lors de la réunion à Bruxelles sur le statut officiel des langues co-officielles espagnoles n’a demandé au gouvernement en exercice de donner la priorité à l’introduction du catalan au détriment du basque et du galicien pour accélérer leur statut officiel. . , car leurs doutes portaient sur le précédent juridique que créerait la reconnaissance des langues officielles et sur ses conséquences financières et pratiques pour le bloc, comme l’ont expliqué à Europa Press différentes délégations consultées.