Le gouvernement cherche à approuver ce mois-ci au Congrès la réforme qui délègue le canon ferroviaire à Adif

MADRID, 3 juillet (EUROPA PRESS) –

Le gouvernement entend accélérer le traitement parlementaire du projet de loi qui donne à l’Adif le pouvoir de fixer les redevances ferroviaires, le tout avec l’idée de l’approuver au Congrès avant la fin de ce mois.

Comme indiqué à Europa Press par des sources parlementaires, l’exécutif a demandé à la Chambre basse de permettre au mois de juillet de le traiter et une réunion de la commission Transport, mobilité et agenda urbain a déjà été convoquée pour mardi prochain.

Tout porte à croire qu’il sera également soumis ultérieurement à une commission pour approuver son avis et qu’il pourra être inclus dans le « balai complet » que le gouvernement prévoit après le débat sur l’état de la nation, où le vote sur l’anti -décret de crise et la loi de mémoire démocratique.

ADAPTATION À LA LIBÉRALISATION FERROVIAIRE

Approuvé en Conseil des ministres le 30 novembre, ce projet de loi modifie la réglementation du secteur ferroviaire pour s’adapter au processus de libéralisation et au droit de l’Union européenne, ce qui revient à donner à l’Adif le pouvoir de fixer les redevances ferroviaires.

Jusqu’à présent, les tarifs que le gestionnaire de l’infrastructure facture aux opérateurs sont approuvés annuellement dans la loi de finances générale de l’État, une procédure qui, selon le gouvernement, ne répond pas « efficacement » aux besoins actuels du secteur.

ADAPTATION AUX CHANGEMENTS RÉUSSIS

Par exemple, il estime qu’il n’y a pas de flexibilité pour s’adapter à d’éventuels changements inattendus qui peuvent survenir au cours d’une année et qui nécessitent des ajustements ponctuels agiles des frais, ou que le système peut être affecté par des situations d’extensions budgétaires qui force s’appliquent les redevances déterminées d’une année à l’autre, sans tenir compte des éventuelles évolutions du secteur.

Ce transfert de compétences a nécessité de transformer la nature juridique de ces redevances, qui passent de l’inscription dans une notion plus traditionnelle de redevances à la figure de « prestations domaniales non fiscales », reconnaissant à l’Adif le pouvoir de fixer leurs montants dans un règlement , respectant en tout état de cause la jurisprudence de la Cour constitutionnelle en la matière.

DISTINCTION ENTRE INFRASTRUCTURE ET INSTALLATION DE SERVICE

D’autre part, et suivant les orientations contenues dans la « directive refonte », le projet de loi clarifie la notion d’infrastructure ferroviaire (essentiellement les voies et tous les éléments nécessaires au passage d’un train d’un point de départ à un autre d’arrivée ) et le concept d’installation de service (le reste des éléments, parmi lesquels les gares de voyageurs, les terminaux de fret ou les voies d’évitement et de formation des trains).

De même, la délimitation de ces notions a nécessité de nuancer la définition actuelle du Réseau Ferroviaire d’Intérêt Général, qui sera désormais constitué de l’ensemble des infrastructures, gares de voyageurs et terminaux de transport de marchandises indispensables pour garantir un système de transport commun sur l’ensemble du territoire. État ou dont l’administration conjointe est nécessaire au bon fonctionnement de ce système commun.