Le délai de prescription des clauses abusives commence à courir lorsque la sentence est définitive.

MADRID, le 18 juin (EUROPA PRESS) –

La Cour suprême a approuvé la doctrine établie par la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE), rendue le 25 avril, et a établi comme critère que le délai de prescription pour réclamer les frais hypothécaires indûment payés par un consommateur, sera la date du caractère définitif du jugement déclarant la nullité de la clause qui obligeait ces paiements.

La Cour suprême prévoit toutefois que le délai commence à courir à une date antérieure si l'organisme prêteur peut prouver que, dans le cadre de ses relations contractuelles, le consommateur pouvait avoir connaissance du caractère abusif de ladite clause.

La Cour suprême reprend ainsi la doctrine que la CJUE a incluse dans son arrêt du 25 avril dans lequel elle soulignait que c'est à la date à laquelle la résolution constatant la nullité d'une clause devient définitive lorsque le consommateur acquiert une certaine connaissance de son irrégularité.

C'est donc à partir de cette date que vous serez en mesure de faire valoir efficacement les droits qui vous sont conférés par la réglementation européenne et que pourra commencer à courir le délai de prescription de l'action en restitution dont l'objectif principal est de rétablir la situation dans laquelle vous étiez le consommateur que trouverait si ladite clause n'avait pas existé.

Dans son arrêt rendu le 14 juin, la Cour suprême indique qu' »il ne lui appartient pas » de faire des considérations doctrinales sur le contenu de la jurisprudence de la CJUE, ni sur ses implications dans le système général de droit privé des différents États membres. États de l'Union européenne. Ni d'opter pour des solutions non prévues dans le système juridique espagnol, même si, de lege ferenda, elles peuvent être plausibles ou pratiques.

En outre, elle exclut une nouvelle demande de décision préjudicielle, comme l'avait suggéré Banco Santander – qui est défendeur dans l'affaire que la Cour suprême vient de trancher -, car la Cour estime que la CJUE a déjà clarifié les questions soulevées par la Cour suprême. Affaire de la Cour suprême.

De cette manière, elle rend un arrêt qui reprend ce qui a été décidé par la CJUE et remplit sa fonction de cour de cassation pour harmoniser l'interprétation du droit espagnol et dans un souci de sécurité juridique.

Ainsi, dans le recours examiné, la banque défenderesse n'ayant pas prouvé que les consommateurs avaient connaissance du caractère abusif de la clause de frais avant le jugement définitif qui a déclaré sa nullité, elle ne considère pas que l'action en restitution était prescrite.