Les pourparlers entre le PSOE et le PP sont pratiquement rompus et chaque jour qui passe, un accord pour renouveler le Conseil est plus improbable
MADRID, 14 juillet (EUROPA PRESS) –
Le commissaire européen à la justice, Didier Reynders, se rendra en Espagne fin juillet pour participer à un forum de discussion sur le rôle de l’État de droit dans le processus d’intégration européenne, entre autres questions, organisé par le Collège des greffiers d’Espagne, selon le projet de programme auquel Europa Press a eu accès.
La présence de Reynders en Espagne aura lieu à un moment où Bruxelles fait pression sur l’Espagne pour renouveler le Conseil général du pouvoir judiciaire (CGPJ). En effet, la Commission européenne a de nouveau averti l’Espagne ce mercredi qu’il est « prioritaire » de débloquer le renouvellement du Conseil.
En outre, Bruxelles a exigé –dans la liste des recommandations spécifiques que l’exécutif communautaire adresse à l’Espagne dans son évaluation annuelle de l’Etat de droit– que « immédiatement après » ce renouvellement soit initiée la réforme qui permette les nominations suivantes de cet organe le gouvernement est assuré par les juges eux-mêmes, conformément aux normes européennes.
Les pourparlers entre le PSOE et le PP sont pratiquement rompus et chaque jour qui passe, un accord pour renouveler le Conseil général du pouvoir judiciaire est plus improbable. Ce jeudi, le ministre de la Présidence, Félix Bolaños, a assuré que le secrétaire adjoint du PP aux Institutions, Esteban González Pons, lui avait dit lors de la réunion qu’ils ont tenue lundi dernier que « plus jamais » ils ne s’assiéront pour négocier avec le gouvernement le renouvellement du pouvoir judiciaire après avoir rejeté la condition du PP de retirer la réforme pour que le CGPJ nomme les membres de la Cour constitutionnelle votée aujourd’hui au Congrès.
De son côté, le sous-secrétaire aux Institutions du PP, Esteban González Pons, a assuré que le gouvernement avait décidé de cesser de négocier avec son parti pour commencer « avec arrogance » à le faire avec le CGPJ. En outre, il a averti que l’action de l’exécutif allait à l’encontre des directives de l’Union européenne et pourrait suspendre les fonds européens que l’Espagne reçoit.
PILAR LLOP, LAYA OU LÓPEZ AGUILAR, PARMI LES ASSISTANTS
Plus précisément, le commissaire européen à la justice se rendra en Espagne pour assister à la conférence organisée par le Collège des greffiers d’Espagne en collaboration avec l’Académie de la pratique juridique européenne du 25 au 26 juillet au Palais Miramar (San Sebastián) .
Dans ce forum de débat, la réflexion sera encouragée sur des questions telles que « le rôle de l’État de droit dans le processus d’intégration européenne, la feuille de route que l’UE doit aborder dans le contexte actuel -marqué par la guerre en Ukraine- ou comment promouvoir la défense des valeurs européennes », ont déclaré à Europa Press des sources proches des organisateurs.
Parmi les participants figurent également la ministre de la Justice, Pilar Llop, la doyenne du Collège des greffiers d’Espagne, María Emília Adán ; l’ancienne ministre des Affaires étrangères Arancha González Laya ; l’ancien ministre de la Justice Juan Fernando López Aguilar ; et la chef de l’unité des sanctions de l’UE (DG FISMA), Alina Nedea.
Sa présence à ces conférences est également confirmée à cette époque Luis Romero Requena, ancien directeur général du service juridique de la Commission européenne, Luis Romero Requena ; l’ancien ministre des Affaires étrangères José Piqué ; la directrice générale adjointe du commerce María Martín-Prat de Abreu ; Baudilio Tomé, membre de la Cour des comptes de l’UE ; ou Francisco Aldecoa, président du Conseil fédéral espagnol du Mouvement européen, entre autres.