Le Boeing 737 MAX 9 en Europe peut fonctionner normalement après l’arrêt aux États-Unis.

L’Agence de l’Union européenne pour la sécurité aérienne (AESA) a assuré que les Boeing 737 MAX 9 opérant en Europe ne sont pas immobilisés par une directive d’urgence émise par la Federal Aviation Administration (FAA) des États-Unis, en réponse à l’accident du 5 janvier. pendant un vol d’Alaska Airlines et peut donc continuer à voler normalement.

Ainsi, l’AESA a pris la décision d’adopter l’ordonnance de la FAA malgré le fait qu’à la connaissance de l’Agence et également sur la base des déclarations de la FAA et de Boeing, aucune compagnie aérienne d’un État membre de l’AESA n’exploite actuellement un avion avec la configuration en question. .

« Dans la configuration spécifique visée par la directive, la sortie au centre de la cabine est remplacée par un panneau enfichable. Cette configuration est normalement adoptée par les compagnies aériennes effectuant des opérations à faible densité où cette sortie supplémentaire n’est pas nécessaire pour satisfaire exigences de sécurité d’évacuation », a-t-il expliqué dans un communiqué.

Concrètement, l’avion a dû effectuer un atterrissage forcé à 4 800 mètres d’altitude lors d’un voyage de Portland (Oregon) à Ontario (Californie), après qu’un panneau de sortie s’est détaché, provoquant une décompression rapide de la cabine.

La gravité de cet accident a conduit à la décision d’arrêter immédiatement tous les vols de Boeing de ce modèle sur le territoire national pour une inspection ultérieure et l’application de mesures correctives en temps opportun.

Cependant, l’AESA est en contact avec la FAA à ce sujet et suivra de près l’enquête sur l’incident d’Alaska Airlines.

BOEING TOMBE EN STOCK ET ANNULE 20% DES VOLS CE LUNDI

Boeing chute de 6,6% à la Bourse de New York à 232,46 dollars (211,81 euros) par action, après 17h40 ce lundi, au cours duquel il a annulé au total 141 vols, soit une baisse de 20% de sa programmation, selon données consultées dans Flightaware.

Aux côtés de la société américaine Spirit AeroSystems, fabricant du panneau touché par l’incident, a également enregistré une forte baisse de la valeur boursière de 8%. De son côté, l’action Alaska Airlines a chuté de plus de 2 %.

Dans les déclarations de Boeing vendredi dernier, le constructeur s’efforce de recueillir plus d’informations et est en contact avec la compagnie aérienne cliente, en plus de disposer d’une équipe technique prête à soutenir l’enquête.

« Nous sommes d’accord et soutenons pleinement la décision de la FAA d’exiger des inspections immédiates des avions 737-9 ayant la même configuration que l’avion concerné », a-t-il ajouté dans le communiqué.