MADRID, 19 octobre (EUROPA PRESS) –
Le groupe plurinational Sumar a déposé une initiative au Congrès qui cherche à ce que le gouvernement promeuve un projet de loi, en consensus avec les agents sociaux et le reste des institutions de l'État, pour déclarer le 9 mai, Journée de l'Europe, fête nationale, afin de défendre l'UE contre le « populisme ».
Dans cette initiative, à laquelle Europa Press a eu accès, Sumar affirme que la Journée de l'Europe « n'a pas de racines populaires » et n'est pas présente dans le calendrier festif, ce qui, selon lui, « limite sa capacité à générer un lien émotionnel et pédagogique avec les citoyens ».
Concrètement, avec cette proposition non juridique, ceux de Yolanda Díaz entendent que les citoyens célèbrent « activement » les valeurs fondatrices du projet européen, en générant un espace de réflexion collective, d'éducation civique et de lien émotionnel avec l'UE.
De même, ils demandent au Gouvernement de promouvoir, à travers les réseaux sociaux, les plateformes numériques et les algorithmes de distribution de contenus, des stratégies de communication publique « modernes et segmentées » pour une « plus grande diffusion » des politiques publiques, des programmes et des fonds développés dans le cadre européen, afin d'atteindre divers publics, notamment les jeunes.
Et « bien souvent » ces politiques communautaires, comme le soutient Sumar dans son texte, sont « inconnues » ou perçues comme « lointaines » par les citoyens en raison de « déficits » de communication institutionnelle.
« LA DÉSAFECTION OUVRE UN ESPACE POUR DES DISCOURS AUTORITÉS »
Pour le groupe plurinational, ce « déficit » de communication génère non seulement une « désaffection », mais ouvre également un espace « aux discours populistes, eurosceptiques et autoritaires » qui remettent en question les valeurs démocratiques, la coopération internationale et la culture de la paix.
Pour illustrer cette affirmation, le groupe plurinational souligne que 38% des moins de 24 ans affirment que cela ne les dérangerait pas de vivre dans un régime « antidémocratique » si celui-ci leur garantissait une « meilleure qualité de vie », selon des données récentes du Centre de recherches sociologiques (CIS). Un fait qui, selon lui, met en évidence « le besoin urgent » de renforcer l'éducation démocratique et européenne des nouvelles générations.
C'est pourquoi Sumar préconise également d'inclure, dans le cadre du programme scolaire, des contenus éducatifs sur l'UE, le système multilatéral et la culture de la paix afin que les nouvelles générations comprennent le fonctionnement des institutions européennes, les principes démocratiques qui les sous-tendent, le rôle de la coopération internationale et l'importance de la résolution pacifique des conflits.