Lavrov dénonce le manque de « légitimité » de la mission d’observation de l’UE entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan


Dossier – Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov – CAO YANG / XINHUA NOUVELLES / CONTACT PHOTO – Fichier

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MADRID, 28 février (EUROPA PRESS) –

Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a dénoncé mardi le prétendu manque de « légitimité » de la mission d’observation civile promue par l’Union européenne à la frontière entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan, pays qui ont joué le rôle principal dans les affrontements de ces dernières années pour le contrôle du Haut-Karabakh.

« Nous voyons comment l’UE abuse ouvertement de ses relations avec l’Arménie et l’Azerbaïdjan, poussant même sa soi-disant mission sur le territoire de l’Arménie, ce qui est sérieusement douteux en termes de légitimité. »a indiqué, comme le rapporte l’agence de presse TASS.

L’opération de l’UE, annoncée lundi dernier, consiste en le déploiement d’une centaine d’observateurs civils, dont la moitié sont armés, basés dans la ville de Yeghegnadzor. A sa tête se trouve le commandement de la police allemande Markus Ritte, qui a déjà travaillé dans des missions européennes de sécurité au Kosovo et auprès de l’agence Frontex.

Son objectif est de contribuer à la stabilité dans les zones frontalières, d’instaurer la confiance sur le terrain et d’assurer un environnement propice aux efforts de normalisation entre Erevan et Bakou, selon un communiqué sur la décision prise par les Vingt-Sept.

Lavrov, qui a rencontré ce mardi son homologue azéri, Jeyhun Bayramov, a déclaré tout au long de la journée que Moscou n’est pas opposé à ce que d’autres acteurs participent aux processus de paix dans la région, tant qu’ils sont guidés par le « la sincérité ».

« Il semble parfois que certains acteurs extra-régionaux qui proposent leurs services d’intermédiation en Transcaucasie ne soient pas pleinement guidés par ces objectifs et considèrent la situation comme prétexte à un autre jeu géopolitique. »a expliqué.

En revanche, le ministre russe des Affaires étrangères a souligné que l’approche de Moscou est basée sur « le principe de ne pas nuire » et dans les accords précédemment signés par les dirigeants des deux pays, médiatisés par la Russie.

L’Arménie et l’Azerbaïdjan ont été impliqués dans diverses confrontations ces dernières années pour le contrôle du Haut-Karabakh, un territoire à population majoritairement arménienne qui est au centre d’un conflit depuis qu’il a décidé de se séparer en 1988 de la région de l’Azerbaïdjan intégrée à l’Union soviétique.