L’avocat général de l’UE déclare que les États membres sont obligés de s’opposer aux projets qui réduisent la qualité de l’eau

BRUXELLES, le 2 mars (EUROPA PRESS) –

L’avocat général de l’Union européenne a indiqué ce jeudi que les États membres sont obligés de s’opposer aux projets qui réduisent la qualité de l’eau, puisque la protection des masses d’eau utilisées pour l’eau potable inscrite dans la directive européenne a un caractère « contraignant » .

A son avis, l’avocate Leila Medina rappelle que les personnes morales auxquelles la réglementation nationale attribue les fonctions de production et de traitement d’épuration de l’eau potable doivent se conformer aux obligations établies dans la directive européenne sur l’eau, y compris le cadre de protection.

« Le cas échéant, ces personnes morales peuvent former un recours devant la juridiction compétente à cet effet », précise la procureure générale dans son avis, tout en rappelant que l’obligation de protéger l’eau utilisée pour la production d’eau potable a une « contrainte caractère » de sorte qu’il est « pertinent aux fins d’approbation de projets spécifiques ».

En ce sens, il souligne que les États membres doivent adopter les mesures nécessaires pour atteindre les objectifs de la directive européenne et, en cas d’approbation de nouveaux projets, « il doit être déterminé qu’ils ne produiront pas d’effets négatifs sur la qualité des organes de l’eau utilisée pour la production d’eau potable.

Évoquant les mesures de protection incluses dans la directive sur l’eau, Medina approfondit le fait que l’approbation d’un projet « n’est possible que lorsque son exécution n’affecte pas négativement l’eau fournie, par le robinet, aux habitants de la zone en question ».

Cette affaire survient après l’approbation à Cottbus, en Allemagne, de la construction d’un lac artificiel à forte concentration en sulfates, supérieure à celle de la rivière Spree, où le lac s’écoulerait, abaissant la qualité de cette eau.