VIENNE, 18 nov. (DPA/PE) –
Le gouvernement autrichien a confirmé son opposition à l’incorporation de la Roumanie, de la Bulgarie et de la Croatie dans l’espace sans frontières Schengen, quelques jours seulement après que la Commission européenne a défendu que les trois pays satisfaisaient largement aux critères établis pour l’entrée de nouveaux partenaires.
Les propositions formelles pour leur entrée dans Schengen sont sur la table des Vingt-sept depuis un certain temps – dans le cas de la Roumanie et de la Bulgarie onze ans – mais les réticences de certains pays ont ralenti le processus, qui est déjà dans sa dernière phase.
Le ministre autrichien de l’Intérieur, Gerhard Karner, a déclaré au journal ‘Kurier’ qu’il jugeait « inopportun » d’ouvrir Schengen à de nouveaux partenaires à un moment où « le système des frontières extérieures ne fonctionne pas ». L’Autriche reçoit une partie de la migration qui entre en Europe par ce qu’on appelle la route des Balkans.
L’entrée potentielle de la Bulgarie, de la Roumanie et de la Croatie sera soumise au vote lors de la réunion des ministres de l’intérieur de l’UE le 8 décembre. La commissaire européenne à l’intérieur, Ylva Johanson, a déclaré cette semaine qu' »il est temps de les accueillir » et le Parlement européen a également entériné cette démarche.
Selon les processus traités, les ministres examineront l’entrée de la Bulgarie et de la Roumanie dans une seule décision et, dans une seconde distincte, celle de la Croatie. Le soutien unanime de tous les gouvernements européens est requis, donc pour l’instant le résultat semble incertain, compte tenu des réticences dont les Pays-Bas ont également fait preuve.