Espot et Sefcovic décident d’améliorer les canaux de communication pour les rendre plus fluides
ENCAMP (ANDORRE), 13 oct. (EUROPA PRESS) –
Le gouvernement d’Andorre et l’Union européenne (UE) sont convaincus qu’ils pourront parvenir à un accord d’association bénéfique pour les deux et qui respecte les principes et directives européens ainsi que les spécificités du pays pyrénéen.
C’est ce qu’ont déclaré ce jeudi le chef du gouvernement andorran, Xavier Espot, et le vice-président de la Commission européenne (CE), Maros Sefcovic, en visite en Andorre, lors d’une conférence de presse, point culminant d’une journée marathon de réunions tenues dans le Principauté.
A l’issue des entretiens, les deux dirigeants ont exprimé leur volonté d’améliorer les canaux de communication afin que les négociations se déroulent mieux et que le processus de rapprochement avec l’Europe en cours soit plus compréhensible.
La prévision est que l’accord sera conclu fin 2023 sous la présidence espagnole de l’UE et plus tard, le texte sera soumis à un référendum en Principauté.
Le vice-président de la CE a célébré « la prédisposition positive » d’Andorre, appréciant qu’ils aient compris la nécessité de trouver une solution qui respecte leurs spécificités et qui puisse également être comprise par la CE.
Il y a des aspects qui sont actuellement sur la table des négociations liés à la libre circulation des personnes qui sont particulièrement délicats, et pour cette raison Andorre a demandé à Bruxelles d’être « compréhensive » avec le fait que la Principauté est un petit pays qui doit avoir un contrôle strict population.
Il y a aussi un débat sur la possibilité de maintenir ou non les quotas d’immigrés, des aspects comme le contrôle préalable des casiers judiciaires ou les expulsions administratives que la Principauté promeut très souvent et qui heurtent les principes européens, mais les deux parties se sont montrées disposées pour éviter les pièges.
Espot a déclaré que l’objectif est que l’Andorre fasse partie de l’espace économique européen, en respectant les principes du droit communautaire, en tenant compte des spécificités du pays et en veillant à ce que l’aboutissement des politiques environnementales, sociales et économiques ne puisse être compris qu’« à travers de l’approbation de l’accord.
UN DES PLUS GRANDS DÉFIS
Selon lui, l’accord d’association est l’un des plus grands défis que le pays doit relever, et il estime que l’état actuel de la négociation et les aspects déjà négociés sont porteurs d' »espoir ».
Le vice-président de la Commission européenne a déclaré que le futur accord d’association « renforcera davantage les relations entre l’Andorre et l’Union européenne », a exprimé son souhait qu’il s’agisse d’un accord bénéfique et a ajouté qu’avec Andorre, ils partagent des valeurs, des intérêts et défis, tels que le soutien à l’Ukraine.
Il a également souligné que le calendrier des négociations est ambitieux mais que s’il est mené à son terme, il signifiera « un saut quantitatif et qualitatif » dans les relations.