L’Andalousie voit « intolérable » prolonger jusqu’en 2025 l’exception qui permet à l’Italie de commercialiser le chirla de 22 millimètres

SÉVILLE, 30 déc. (EUROPA PRESS) –

La publication au Journal officiel de l’Union européenne (DOUE) ce vendredi d’une nouvelle extension de l’exception qui permet à l’Italie de commercialiser une palourde de 22 mm, alors qu’en Andalousie et sur le reste du territoire communautaire elle est interdite en dessous de 25, a été qualifié « d’intolérable » par le directeur général de la Pêche et de l’Aquaculture du ministère de l’Agriculture, de la Pêche, de l’Eau et du Développement rural, José Manuel Martínez Malia, qui a assuré qu’il s’agit « d’une nouvelle cruche d’eau froide qui prolonge le grief relatif avec notre industrie. »

Martínez Malia a indiqué dans un communiqué que « cela n’a aucun sens de parler d’exception, alors que cette situation dure depuis sept ans et qu’elle est maintenant prolongée jusqu’au 31 décembre 2025 ». Le directeur général a souligné qu' »il n’est pas acceptable que le gouvernement espagnol se limite à voter contre cette mesure en Europe, car c’est lui qui a la capacité de négocier et doit agir avec force face à une situation claire de concurrence déloyale promue par l’institution communautaire ».

Ainsi, il a montré son « rejet absolu » d’avoir dans l’Union européenne « des critères différents selon le poids que chaque État a en matière de pêche », annonçant que depuis le ministère « nous avons pris la décision de renforcer les contrôles sur le marché italien chirla qui arrive en Andalousie pour vérifier qu’elle est accompagnée d’une traçabilité complète et raffinée, comme le prévoit la législation en vigueur ».

D’autre part, Martínez Malia a rappelé le « grand effort déployé par le secteur andalou de la chirla, tant dans le golfe de Cadix qu’en Méditerranée, effectuant même des arrêts volontaires pour garantir qu’ils respectent, comme ils le font toujours, l’exigence imposée d’une taille minimale de 25 millimètres ». Fort de cet engagement, le Ministère accompagne cette filière, tant les équipages que les armateurs, pour compenser ces arrêts d’activité volontaire.

Le PDG a expliqué que « nous venons de verser l’indemnité pour l’arrêt qu’ils ont dû effectuer entre les mois de février et mai et, encore une fois, ils viennent de sortir un autre arrêt volontaire entre les mois de novembre et une partie de décembre ». « Nous sommes seuls à aider la filière andalouse de la chirla », a-t-il déploré.

Enfin, Martínez Malia a souligné les « dommages causés au secteur de la palourde andalouse avec l’extension de l’exception à la palourde italienne » qui, de plus, comme il l’a souligné, « est moins chère et il est très courant de la trouver également dans les supermarchés espagnols, au détriment de la chirla andalouse ».