SÉVILLE, 31 juillet. (EUROPA PRESS) –
La ministre de l'Inclusion sociale, de la Jeunesse, de la Famille et de l'Égalité, Loles López, a présidé ce mercredi à Séville une séance plénière extraordinaire du Forum andalou pour l'intégration des personnes d'origine migrante, où elle a exigé que le gouvernement espagnol déclare l'urgence migratoire et qui lient l'Union européenne à la situation à laquelle sont confrontées les îles Canaries et l'Andalousie et qui « va s'aggraver » au cours du mois d'août. À cet égard, il a mis en garde contre « l'effondrement sans réponse » des ressources dédiées à l'accueil des mineurs migrants.
Dans le cadre de ce forum, –qui est un organisme de participation sociale, avec des fonctions de conseil et d'information sur la coordination des politiques migratoires–, le conseiller a expliqué la situation générée en Andalousie, où ils ont été transférés par le Gouvernement presque 500 mineurs migrants non accompagnés des îles Canaries « sous couvert de majeurs » depuis octobre 2023 dernier.
À ce stade, López a assuré avoir informé à plusieurs reprises l'Exécutif de ce qui se passait avec les mineurs, c'est pourquoi il a indiqué que le secrétaire d'État à la Jeunesse et à l'Enfance, Rubén Pérez, « a menti » lorsqu'il a déclaré qui n'étaient pas au courant de ces transferts. En effet, la responsable de l'Inclusion Sociale a envoyé une nouvelle lettre à la Ministre de la Jeunesse et de l'Enfance, Sira Rego, pour influencer cette situation « compliquée » qui « affecte aussi bien les mineurs que les jeunes migrants ex-stutorés », indique-t-elle dans une note du Ministère.
López a reproché au gouvernement de continuer « sans planification, financement et information » sur le phénomène migratoire et a rappelé que les ressources en matière de soins aux mineurs migrants se sont effondrées. C'est pour cette raison qu'il a souligné une fois de plus qu'il « ne peut pas détourner le regard » car ces personnes « ont besoin d'une réponse et d'un soutien spécifiques pour leur inclusion sociale ».
Selon le Conseil, la communauté est responsable de la prise en charge de ces mineurs et jeunes jusqu'à l'âge de 25 ans « sans recevoir aucun financement du Gouvernement, qui, en outre, ne reconnaît même pas ces transferts camouflés en adultes ». Dans les prochains mois, ces mineurs auront 18 ans, provoquant également « l'effondrement » des ressources des anciens tuteurs majeurs, a-t-il critiqué. « Le ministère veut que nous les laissions à la porte de la rue », a réprimandé le conseiller, qui a souligné que l'Andalousie est une terre solidaire et engagée en faveur d'une migration humaine et ordonnée.
« Il n'y a pas de financement, il n'y a pas d'information, il n'y a pas de coordination, il n'y a pas de politique migratoire et ils n'appliquent pas de politique étrangère, ni de travail dans le pays d'origine. Ils ne déclarent pas d'urgence migratoire et ne lier l'Union européenne », a-t-il reproché à López, qui a appelé à une plus grande sensibilité de la part du gouvernement face à un problème de premier niveau comme celui-ci.
En outre, dans le cadre de ce forum, lors de sa session ordinaire ultérieure, ont été abordés la Stratégie andalouse pour l'immigration 2021-2025 et les résultats des travaux antérieurs du premier Plan stratégique pour l'éradication des établissements informels et l'inclusion sociale des personnes. . Les résidents des zones agricoles d'Andalousie constitués par la population migrante (Plan Easen).
À cet égard, le conseiller a appelé le Gouvernement à s'impliquer dans ce plan pour résoudre ce problème. Ainsi, il a opposé « le pas en avant » du Conseil d'administration dans ce dossier à « l'inaction » de l'Exécutif, à qui il a réitéré l'importance de s'engager dans le Plan Easen car « sans lui, il ne sera pas possible » d'éradiquer les colonies.
Selon le gouvernement andalou, ce plan vise à développer un modèle d'intervention global qui permette l'éradication des implantations, en garantissant les droits et obligations des résidents, avec la participation de toutes les administrations.
Cette étude préliminaire compte 79 propositions dans tous les domaines d'intervention qui sont le résultat de plus de huit mois de travail, plus de 50 institutions convoquées et consultées, plus de mille heures de conseil technique et plus de 125 propositions d'intervention spécifiques.