L’Andalousie annonce 125 millions supplémentaires pour l’aide agro-environnementale et réclame une « flexibilité » de la PAC

SÉVILLE, 14 février (EUROPA PRESS) –

La ministre de l’Agriculture, de la Pêche, de l’Eau et du Développement rural, Carmen Crespo, a annoncé mercredi que le Gouvernement d’Andalousie allait allouer 125 millions d’euros supplémentaires à l’aide agro-environnementale, pour que le chiffre global soit d’environ 700 millions, et a a appelé à une « flexibilité » de la Politique Agraire Communautaire (PAC) dans un contexte de protestations des campagnes et de l’élevage andalous face à l’excès de bureaucratie imposée par l’Union européenne, à la gestion de la sécheresse et à la demande d’un « équilibre » entre durabilité et rentabilité des exploitations agricoles.

En commission parlementaire, le chef de l’Agriculture du gouvernement andalou a regretté que les institutions européennes et le gouvernement espagnol aient fait la « sourde oreille » aux demandes de flexibilité de la PAC et a rappelé l’accord « historique » conclu avec tous organisations agricoles à former un front commun pour présenter des allégations au Plan Stratégique de la PAC (PePAC) afin que son application devienne « plus flexible ».

Dans son discours, la ministre Crespo a souligné que le Green Deal européen « était louable », mais « plus de ressources et plus de temps » sont nécessaires pour pouvoir l’appliquer et « ne pas cesser d’être compétitifs ». Concernant les mesures qui doivent être adoptées, le ministre andalou de l’Agriculture a exigé 10% de plus de Bruxelles dans le chapitre sur les aides directes, les clauses miroir sur les importations et les accords avec les pays tiers et le climat aquatique unique pour l’Andalousie, entre autres mesures.

Il a demandé au gouvernement central de réduire les modules et d’assouplir le plan stratégique de la PAC. Dans le domaine des compétences régionales, et en plus des 125 millions d’euros supplémentaires pour l’aide agro-environnementale, Carmen Crespo a souligné les 50 millions qui seront alloués aux oliveraies et à l’élevage et l’effort qui sera fait dans les eaux régénérées. . « Bien sûr, je suis d’accord avec la modification du Pacte Vert. Ils sont allés trop loin. Il n’y a pas de rentabilité dans les campagnes, qui ne sont pas un jardin mais un secteur économique. Nous devons tous nous rebeller parce que les revendications sont justes », a déclaré Crespo. élaboré.

Du côté des groupes d’opposition, même si tous ont manifesté leur soutien aux protestations rurales, depuis Por Andalucía, le député Juan Antonio Delgado a demandé un « débat sincère » dans lequel « chacun entonne son mea culpa », en allusion à le fait que la PAC est aussi le résultat du Parti populaire européen. Depuis les rangs socialistes, la députée Ana María Romero a regretté que la conseillère ait transformé son intervention en « une confrontation continue » avec le gouvernement de Pedro Sánchez.

Romero a en effet déshonoré le fait que le gouvernement de Juanma Moreno ait alloué, selon ses chiffres, « dix millions ridicules d’euros pour l’aide à la campagne, contre 38 pour une seule campagne touristique ». « Le soutien aux campagnes » par le Conseil est inacceptable, a-t-il signé. Le député « populaire » José Ramón Carmona a accusé, pour sa part, la gauche d’être une « caste anti-primaire », soulignant que « ses lois idéologiques tentent d’isoler le secteur primaire ».

Cette gauche « élitiste », comme il l’a décrite, « fait en sorte que les agriculteurs qui étaient de gauche la voient comme un ennemi ». Enfin, le député de Vox, Alejandro Hernández, s’en prend une nouvelle fois à l’Agenda 2030 et aux « fondamentalistes du climat ». « Le Green Deal européen est un non-sens, un outrage qui rend le domaine incompatible avec un seuil minimum de rentabilité », a-t-il ajouté.