MADRID, 13 (EUROPA PRESSE)
L’ambassade à Caracas suit le cas de la militante Rocío San Miguel, détenue depuis vendredi au Venezuela et qui possède également la nationalité espagnole, comme l’ont informé des sources diplomatiques à Europa Press, qui n’ont pas évalué l’arrestation.
Les sources ont expliqué que l’ambassade « suit le dossier » depuis qu’elle a eu connaissance de l’arrestation, survenue vendredi dernier.
De même, la légation diplomatique prend « des mesures auprès des autorités vénézuéliennes pour déterminer leur localisation, leur fournir une assistance consulaire et garantir le respect de leurs droits », précisent les sources.
La défenseuse des droits humains et présidente de l’organisation Contrôle Citoyen Rocío San Miguel a été arrêtée vendredi 9 février dernier, alors qu’elle tentait de quitter le pays. Selon la presse vénézuélienne, l’arrestation est liée aux enquêtes du gouvernement de Nicolas Maduro concernant les cas de conspiration dénoncés par le président le 15 janvier lors de la présentation de la mémoire et du compte à l’Assemblée nationale.
Dans ce contexte, le procureur général du Venezuela, Tarek William Saab, a annoncé ce lundi qu’il demanderait à la justice du pays des mesures de privation de liberté judiciaire préventive contre Rocío San Miguel pour les délits de trahison, de conspiration et de terrorisme.
L’équipe juridique de la militante, arrêtée le 9 février alors qu’elle tentait de quitter le pays à l’aéroport Simón Bolívar, a signalé que cinq autres membres de sa famille ont été arrêtés, parmi lesquels sa fille, Miranda Díaz San Miguel, et son ex-femme. époux Víctor Diaz Paruta.
Le gouvernement vénézuélien a fait état de l’expulsion de plus de 30 soldats des Forces armées nationales bolivariennes, impliqués dans ces conspirations qui, selon la version des autorités, comprenaient un assassinat.
Précisément ce mardi, l’Organisation des États américains (OEA) a assuré que le cas du militant hispano-vénézuélien est un « outrage injustifiable » et constitue un autre épisode de « criminalisation » des défenseurs des droits de l’homme.
Depuis les Etats-Unis, la Maison Blanche a également exprimé son « malaise » face à cette arrestation et a appelé Nicolás Maduro à respecter « les engagements qu’il a pris l’automne dernier sur la manière dont il traitera la société civile, les militants politiques et les partis politiques de l’opposition ». .