L'Allemagne, la France et l'Italie exhortent Bruxelles à améliorer la compétitivité du secteur bancaire et à ne pas trop le réglementer

MADRID, 4 octobre (EUROPA PRESS) –

Les gouvernements allemand, français et italien ont exhorté vendredi l'Union européenne à ne pas trop réglementer le secteur financier, en particulier le secteur bancaire, et à prendre des mesures pour renforcer sa compétitivité.

Ainsi, les trois plus grandes économies de l'Union ont demandé à Bruxelles, dans une lettre commune, d'assouplir certaines dispositions réglementaires afin que les banques européennes puissent rivaliser « sur un pied d'égalité » avec leurs rivales non européennes.

En outre, ils ont également appelé la Commission européenne à « s'abstenir de lancer de nouveaux projets à grande échelle » liés au financement à court et moyen terme. En fait, les capitales ont déclaré qu'il fallait ouvrir un nouveau chapitre et mettre davantage l'accent sur la rentabilité des institutions financières, dans le but d' »inverser le déclin de la compétitivité de l'Europe ».

« Le secteur financier ne doit pas être exclu de cette réflexion », indique la lettre datée du 24 septembre et adressée au directeur général adjoint de la Commission européenne et directeur général de la stabilité financière, des services financiers et de l'union des marchés de capitaux, John Berrigan.

En ce sens, le président français Emmanuel Macron a averti cette semaine que l'Union européenne « pourrait mourir » si elle n'entreprenait pas les réformes nécessaires pour être compétitive avec d'autres puissances, comme les États-Unis ou la Chine, et si elle ne parvenait pas à maintenir un équilibre. règles commerciales.

Le président a indiqué que les Vingt-Sept régulent au-delà de leurs possibilités, alors qu'en même temps ils n'investissent pas suffisamment. Ainsi, Macron a assuré que l'UE avait deux ou trois ans avant d'être « laissée à l'écart du marché » et à la merci de Washington et de Pékin.