MADRID, 19 novembre (EUROPA PRESS) –
Le chancelier allemand Olaf Scholz a exhorté mardi ses homologues de l'Union européenne à conclure « une fois pour toutes » l'accord de libre-échange avec les pays du Mercosur et a défendu la signature d'autres accords comme celui-ci face à un « monde ( ça) est en train de changer. »
« Après plus de vingt ans, nous devons enfin finaliser l'accord de libre-échange avec le Mercosur », a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse depuis la ville brésilienne de Rio de Janeiro, où se tient le sommet des dirigeants du G20.
L'Allemand a estimé que ces négociations « ne sont pas un bon exemple », critiquant qu'elles aient duré « trop longtemps ». En outre, il a soutenu que les Vingt-Sept avaient besoin de « davantage d’accords de libre-échange » puisque « le monde change ».
Bien que les parties soient déjà parvenues à un accord en 2019, l’accord n’a jamais été signé en raison de frictions au sein de l’UE, la France étant la principale voix critique.
Dimanche, le président français Emmanuel Macron a déclaré à Buenos Aires que son pays ne « signerait pas en l'état » l'accord de libre-échange entre l'UE et le Mercosur, et a assuré que son objectif était de « rassurer les agriculteurs ».
Cette position de rejet a été rejointe ce lundi par le ministre polonais de l'Agriculture, Czeslaw Siekierski, qui s'est « sans équivoque » opposé à l'acceptation de l'accord « dans sa forme actuelle », tel que négocié par la Commission européenne, en raison du « insatisfaction » et le « mécontentement » croissant des agriculteurs, qui « prend de l'ampleur » dans le pays.
Le commissaire européen à l'Agriculture, Janusz Wojciechowski, a pour sa part reconnu l'inquiétude suscitée par cet accord, tout en rappelant que le texte de 2019 est toujours sur la table et que « rien n'a changé » ces cinq dernières années.