L’agriculture andalouse accuse Planas de les avoir « vendus » avec le Plan stratégique de la PAC, dont ils rejettent l’approbation

SÉVILLE, 1er sept. (EUROPA PRESS) –

Les organisations agricoles Asaja, COAG et Coopératives agro-alimentaires d’Andalousie ont exprimé ce jeudi leur « rejet et leur déception » face à l’approbation définitive par l’Union européenne (UE) du Plan stratégique de la PAC présenté à Bruxelles par le ministre de l’Agriculture, Luis Planas, qui a été accusé de les avoir « vendus » avec cette proposition.

« Planas s’en est tiré », ont affirmé les associations dans un communiqué dans lequel elles ont critiqué le « bonheur » affiché par le ministre d’avoir obtenu le feu vert définitif de Bruxelles, que le secteur agricole andalou « ne comprend ni n’approuve de « . Planas, ajoutent-ils, « a abouti à ce qu’il a toujours inexplicablement poursuivi, à savoir le transfert de l’aide de cette région vers
autres communautés autonomes.

« La satisfaction de Luis Planas consiste à voler 500 millions d’euros à la principale région agricole d’Espagne, à écraser son modèle social et professionnel d’agriculture qui maintient en vie son environnement rural, en plus de pénaliser son engagement en faveur de la diversification et de la durabilité, signes d’identité de l’agriculture andalouse. -système alimentaire », ont ajouté les principaux représentants de la campagne andalouse.

Pour Asaja, COAG et Cooperativas Agro-alimentarias, « Planas était clair dès le départ qu’il allait mener à tout prix sa nouvelle politique agraire, avec un profil nettement autoritaire, sans donner d’informations, sans tenir compte des propositions du gouvernement agricole andalou secteur , qui comprend un bénéficiaire espagnol de la PAC sur trois, et sans tenir compte des demandes constantes de consensus, ni des mobilisations tenues dans l’unité d’action ».

Dans ce sens, ils soulignent que le Plan, qui a déjà l’aval de l’Europe, a été rédigé « sans concertation, sans étude d’impact préalable et sans critères techniques ou agronomiques, privilégiant les intérêts de certaines collectivités, générant des déséquilibres et des griefs territoriaux » .

En ce sens, ils ont soutenu que « selon les données traitées depuis l’Andalousie, les mesures du ministère vont provoquer une catastrophe économique sur le territoire et un transfert d’aides de cette région vers d’autres communautés, car, entre autres, cela pénalise diversité productive en réduisant le nombre de régions (de 50 actuellement à 20) sans tenir compte des spécificités de certaines des régions agricoles qui ont généré les aides de paiement les plus élémentaires dans les provinces de Séville, Jaén ou Huelva, qui sont dégradées et intégrées dans régions beaucoup moins productives.

Une « discrimination » qui « est clairement mise en évidence si l’on voit les éco-régimes dans lesquels deux régions de pâturage et une seule région irriguée ont été configurées au niveau de l’Etat ». Ainsi, le nombre d’éco-régimes et la répartition des fonds de ce poste « sont, clairement, insuffisants si l’on veut favoriser une production agricole plus verte, comme le souligne Bruxelles ». De plus, ils ont ajouté que pour la campagne andalouse « c’est une erreur de ne pas lier cette architecture environnementale aux nouvelles régions productives ».

Les organisations rappellent également que l’impact de ces mesures qui entreront en vigueur le 1er janvier « sera dramatique pour les agriculteurs et les éleveurs andalous », en particulier dans un contexte comme celui actuel d’extrême sécheresse, de forte crise énergétique et d’augmentation disproportionnée de la production. coûts, « auxquels il faut ajouter les pertes de la PAC, qui mettront fin à la rentabilité de milliers d’exploitations andalouses ».

À cet égard, ils ont souligné que selon les données fournies par le ministère de l’Agriculture d’Andalousie « la nouvelle PAC entraînera une diminution de 30 % de l’aide de 750 000 hectares pluviaux, la perte de 25 % de l’aide reçue dans le période pour 700 000 hectares d’oliveraies et une réduction de 30 à 40 % des aides pour toutes les irrigations ».

La perte de budget n’est pas le seul reproche des organisations, qui ont fait remarquer que le Plan Stratégique « complique encore plus la gestion technique et économique des exploitations agricoles, loin de la simplification administrative annoncée par l’Administration et que le secteur aspire tant au producteur « .