Villares appelle à « cesser de se concentrer sur les interdictions » pour devenir « un engagement en faveur d’une pêche durable à long terme »
SANTIAGO DE COMPOSTELA, 22 septembre (EUROPA PRESS) –
Le ministre de la Mer, Alfonso Villares, a exigé que la stratégie de pêche maritime de l’Union européenne « cesse de se concentrer sur les limitations et interdictions » et devienne « un engagement en faveur d’une pêche durable à long terme » qui intègre « le socio-économique en équilibre avec le environnemental, avec une base scientifique solide et une évaluation rigoureuse de l’impact sur les flottes concernées ».
C’est ce qu’a déclaré lors de la clôture de la II Conférence de pêche de Ribeira, où il a également souligné que le veto sur la pêche de fond dans 87 zones des eaux communautaires « n’est pas conforme à l’essentiel de l’aval scientifique et n’inclut pas l’analyse des effets négatifs qu’il entraînerait ». avoir sur le secteur ».
Certains faits, a-t-il expliqué, qui ont motivé les recours devant la justice communautaire, parmi lesquels celui des propriétaires de la palangre Burela et dans lequel la Xunta de Galicia intervient en tant que partie intervenante. Ce « manque de rigueur », selon lui, se retrouve également dans le plan d’action de Bruxelles qui vise à interdire le chalutage dans les zones protégées.
En ce sens, a ajouté le chef de Mar, « la Galice défend la nécessité de disposer de plus de sciences appliquées pour connaître à la fois la situation réelle des habitats et l’état des ressources et l’impact des différents arts, une question fondamentale lorsqu’il s’agit de pour aborder toute mesure ».
Parallèlement aux études sur l’impact socio-économique et sur le travail, l’édile a demandé un plus grand dialogue avec les représentants du secteur et politiques, ainsi que d’avoir, d’une part, un calendrier « graduel et négocié », et d’autre part, avec les fonds qui permettent à la flotte concernée de s’adapter à toute restriction hypothétique.
MISE À JOUR DE L’APC
Pour le représentant de l’Exécutif régional, l’alternative passe par une actualisation de la Politique Commune de la Pêche (PCP), un exercice, a-t-il regretté, « que la Commission européenne n’a pas prévu de réaliser ». Ceci, a-t-il ajouté, « malgré les multiples défis auxquels l’activité de pêche est confrontée et auxquels cette feuille de route ne répond pas telle qu’elle est conçue actuellement ».
Dans le même esprit, le chef de Mar a également appelé à la nécessité pour le gouvernement central « d’appliquer les mêmes critères de sérieux et de rigueur » que la Galice exige de Bruxelles lors de l’adoption de mesures.
« DIALOGUE ET CONSENSUS MAXIMUM »
Il a cité comme exemple le cas du développement de l’énergie éolienne offshore, sur lequel la communauté galicienne défend la nécessité de garantir la compatibilité avec l’activité de pêche et la préservation de l’écosystème.
Pour y parvenir, il a insisté sur la nécessité d’un dialogue et d’un consensus maximum avec les parties concernées. À cet égard, il a souligné la création de l’Observatoire galicien de l’éolien offshore, dans lequel sont représentés l’administration galicienne, le secteur de la pêche et l’industrie intéressée par le développement de cette activité.
Un dialogue qui, au contraire, a été critiqué, mais que le gouvernement central « n’a pas maintenu lors de la définition des plans d’aménagement de l’espace maritime (POEM) ».
« UN BON SAVOIR-FAIRE »
Enfin, en ce qui concerne la flotte galicienne, Alfonso Villares a une fois de plus défendu « son bon savoir-faire, caractérisé par l’utilisation des méthodes de pêche les plus soignées et les plus respectueuses de l’environnement ».
En effet, il a souligné que les professionnels de la mer sont « les premiers intéressés par la protection des ressources », conscients que leur condition est essentielle pour garantir l’activité dans le futur.