L'Exécutif s'est mis d'accord avec Junts pour supprimer le '43 bis' en janvier en échange de son abstention de plusieurs arrêtés royaux
Le Gouvernement a minimisé l'abrogation de l'article qui renforçait la suspension des procédures lorsque les juges soulevaient des questions préjudicielles devant la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE) et qui, selon Junts, rendait difficile ou retardait l'application de la loi qui amnistie une décennie de «procés». L'Exécutif soutient que les usages juridiques seront maintenus, c'est-à-dire que les procédures seront suspendues en cas d'appel devant la Cour européenne.
En réponse aux questions des médias dans les salles du Congrès, la première vice-présidente et ministre des Finances, María Jesús Montero, a souligné que la « coutume juridique » appliquée jusqu'à présent « sera maintenue, quels que soient les changements intervenus dans le jour d'aujourd'hui » et donc, si une question préjudicielle est posée, la procédure sera temporairement suspendue.
Le numéro deux du Gouvernement et du PSOE a fait ces déclarations après que l'Exécutif a abrogé ce jeudi via le Décret-Loi Royal l'article 43 bis de la Loi de Procédure Civile. En outre, il a tenté d’en minimiser l’importance en soulignant qu’il s’agit d’une question préalablement convenue avec Junts.
En effet, en janvier dernier, le gouvernement s'est mis d'accord avec le parti de l'ancien président catalan Carles Puigdemont pour supprimer cet article, en échange de son soutien à la validation de plusieurs décrets-lois royaux, dont le paquet anti-crise. Elle a toutefois été suspendue pendant plusieurs mois jusqu'à ce qu'elle entre en vigueur ce jeudi.
Dans cet accord, qui a sauvé in extremis les décrets du gouvernement, le PSOE s'est également engagé auprès des Junts à éliminer la TVA sur l'huile d'olive, à réformer la loi sur les sociétés de capitaux pour faciliter le retour des entreprises en Catalogne et à la délégation complète des pouvoirs d'immigration, entre autres. mesures.