La Suisse adopte des sanctions contre l’Iran pour avoir fourni des drones à la Russie

Refuse de se joindre aux restrictions imposées par l’UE à la suite des protestations contre la mort d’Amini

MADRID, 2 nov. (EUROPA PRESS) –

Les autorités suisses ont adopté ce mercredi des sanctions à l’encontre du gouvernement iranien pour avoir fourni des drones à la Russie dans le cadre de l’invasion de l’Ukraine, s’ajoutant ainsi aux mesures adoptées par l’Union européenne.

Cependant, ils ont exclu d’adopter les sanctions du bloc communautaire en relation avec les manifestations qui ont commencé il y a deux mois dans le pays suite à la mort de la jeune Masha Amini.

Dans un communiqué, le gouvernement suisse a expliqué que ces mesures ont été prises après avoir pris en compte tous les intérêts politiques de la Suisse à l’intérieur et à l’extérieur, bien qu’il ait condamné l’usage de la force par la police iranienne lors des manifestations et ait demandé à Téhéran de respecter ses obligations en matière de droit international au niveau national et international.

Le 20 octobre, l’UE a imposé des sanctions contre trois individus et une entité iranienne pour avoir fourni des drones utilisés dans des attaques contre des civils pendant la guerre en Ukraine. Quelques jours plus tôt, le bloc avait annoncé qu’il avait également adopté des sanctions contre onze personnes et quatre entités pour la mort d’Amini et la forte réaction des forces de sécurité face aux manifestations déchaînées.

Après la mort d’Amini, qui était en garde à vue après avoir été arrêté pour avoir enfreint le code vestimentaire islamique, la Suisse a été l’un des premiers pays à exiger une enquête indépendante, rapide et impartiale sur ce qui s’est passé.