La Suède assume la présidence de l’UE avec l’Ukraine toujours très présente et les défis en matière d’immigration et d’énergie


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Les dernières nouvelles d’aujourd’hui sur la guerre ukraino-russe

BRUXELLES, le 31 déc. (EUROPA PRESS) –

La Suède assumera la présidence tournante de l’Union européenne pour six mois le 1er janvier, pour laquelle des priorités ont été fixées pour renforcer la sécurité du bloc, avancer dans la transition écologique, redynamiser la compétitivité des entreprises européennes et renforcer l’État de droit ; même si l’ordre du jour sera inévitablement marqué par l’invasion russe de l’Ukraine et la nécessité de réformer la politique migratoire commune après des années de paralysie.

« L’Union qui est devenue synonyme de paix, de liberté et de commerce vit désormais aux côtés du type de guerre qui a autrefois créé le besoin même de l’UE. La guerre aura des répercussions décisives pour la présidence suédoise », a averti le président suédois dans un récent discours. Le Premier ministre suédois Ulf Kristersson.

C’est pourquoi la Suède, qui espère achever le processus de son entrée dans l’OTAN, place la sécurité de l’Union européenne en tête des priorités du semestre, tant du soutien indéfectible à l’Ukraine face à la Russie que de la nécessité de renforcer le poids géopolitique des Vingt-sept, dans un monde « de plus en plus précaire ».

Il le fera également après la fin de l’année au cours de laquelle la Hongrie a ébranlé l’unité du bloc avec ce qu’un haut diplomate a défini comme une « diplomatie du chantage » pour avoir maintenu des vetos successifs pendant des semaines qui ont mis en danger des décisions clés telles que le dernier train de sanctions contre la Russie. Soit l’aide de 18 milliards à l’Ukraine pour 2023.

L’Union européenne s’est également engagée à construire des relations économiques solides avec des partenaires « fiables » qui lui permettront de sortir, par exemple, de sa dépendance énergétique vis-à-vis de la Russie ou de rompre avec la Chine comme principal fournisseur de matières premières, pour laquelle 2023 sera déterminante. progresser dans la conclusion d’accords de libre-échange avec des pays comme le Mexique, la Nouvelle-Zélande ou le bloc du Mercosur.

La nécessité d’une profonde réforme du marché de l’énergie sera un autre des grands débats qui marqueront le premier semestre 2023 après les mesures d’intervention urgentes que les Vingt-Sept ont négociées au cours de cette année pour contenir la hausse des prix de l’énergie.

Ce sera aussi un semestre important pour les relations après un premier rapprochement avec le remplaçant de Donald Trump à la Maison Blanche, mais qui sont une nouvelle fois tendues par la loi de réduction de l’inflation de l’administration Biden, qui prévoit des milliards de subventions pour des secteurs clés comme celui de la automobile, mais que l’UE juge « inacceptable » de discriminer ses entreprises.

MIGRATION ET BALKANS

Une autre des questions qui marquera l’agenda des pays de l’Union européenne au cours du semestre que la Suède coordonnera est la gestion des migrations face à la réactivation des voies d’entrée irrégulières depuis les Balkans occidentaux et la Méditerranée.

L’Union européenne a fait traîner depuis la soi-disant «crise des réfugiés» de 2015 la nécessité de résoudre les divergences profondes entre les partenaires quant à la manière de faire face à la pression migratoire et de partager le poids de la charge de l’accueil de ceux qui arrivent de manière irrégulière et ceux qui demandent une protection internationale à leur arrivée.

Après plusieurs propositions rejetées, les Vingt-sept ont maintenu sur la table pendant deux ans la proposition de réforme de la Commission européenne pour convenir d’un « Pacte migration et asile » avec lequel s’accorder sur l’équilibre entre responsabilité et solidarité qui satisfait toutes les capitales .

L’accord stagne sur des questions fondamentales, mais ces derniers mois, les pays sont parvenus à se rapprocher des positions sur les éléments nécessaires pour avancer et s’accorder sur l’intérêt de renforcer le contrôle de la frontière extérieure et de convaincre les pays tiers d’accélérer les expulsions de ceux qui arrivent irrégulièrement dans l’UE.

La manière de faire face à l’augmentation des arrivées a été à l’origine de sérieuses frictions entre les partenaires fin 2022, par exemple en raison du refus du gouvernement d’extrême droite de Giorgia Meloni d’autoriser le débarquement dans les ports italiens de migrants secourus en haute mer qui se sont heurtés à la censure du gouvernement d’Emmanuel Macron, qui a annoncé la suspension de sa participation à un programme européen volontaire d’accueil des demandeurs d’asile.

Le veto de l’Autriche et des Pays-Bas à l’entrée de la Roumanie et de la Bulgarie dans l’espace Schengen sans frontières, malgré le soutien de la Commission européenne depuis une décennie et le soutien du reste des partenaires, est un autre élément qui reste en suspens et que l’Union européenne Union a promis de résoudre dans les premiers mois de 2023.

De même, il appartiendra à la présidence suédoise de préparer les premières discussions à Vingt-sept sur la récente demande d’adhésion à l’UE du Kosovo, territoire dont l’indépendance n’est pas reconnue par cinq pays, dont l’Espagne, depuis la décision du député Les États dépendront du moment où demander à Bruxelles une évaluation de la demande.