La Russie accuse les autorités kosovares, les États-Unis et l’UE de l’augmentation des tensions dans le nord du Kosovo


Fichier – Drapeau de la Russie. – ANTONIN VINCENT / DPPI / AFP7 / AFP7 / CONTACTOPHO

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MADRID, le 27 mai. (PRESSE EUROPÉENNE) –

Le ministère russe des Affaires étrangères a accusé les autorités kosovares, ainsi que les Etats-Unis et l’Union européenne, d’être responsables de l’escalade des tensions dans le nord du Kosovo, où des affrontements entre manifestants et policiers ont éclaté vendredi dans des zones à majorité serbe.

« Nous condamnons fermement les mesures provocatrices de Pristina, qui ont enflammé la situation et menacé directement la sécurité de toute la région des Balkans », a déclaré la porte-parole diplomatique russe Maria Zakharova, ajoutant que Washington et Bruxelles en sont également « pleinement responsables ».

Cette nouvelle escalade des tensions découle des élections locales tenues en avril et au cours desquelles la communauté serbe, majoritaire dans la région, a boycotté les élections, ce qui s’est soldé par une participation minimale et la victoire des représentants des partis liés à la minorité albanaise.

La police kosovare est intervenue vendredi pour que ces nouvelles autorités, qui ont pris leurs fonctions jeudi dans des locaux non officiels, puissent accéder à leurs bureaux. Dans les rues, des manifestants serbes et des policiers ont organisé des affrontements.

Ainsi, la Russie a accusé ces autorités liées à la minorité albanaise de « s’emparer par la force des bâtiments administratifs » des municipalités de Zvecan, Zubin Potok et Leposavic, dans la région de Mitrovica, avec la connivence des autorités kosovares.

De même, Moscou en a profité pour accuser l’Occident, assurant « qu’ils jouent avec les autorités régionales depuis de nombreuses années » et « encourageant leur politique anti-serbe » allant même jusqu’à minimiser le dialogue entre les parties.

« La détérioration de la situation au Kosovo est une conséquence directe d’une telle approche malveillante, qui trahit l’approche néocoloniale occidentale des Balkans », a affirmé la diplomatie russe, qui considère également qu’il est nécessaire de créer une « communauté de municipalités serbes avec de vastes pouvoirs » afin de normaliser la situation.

Le président de la Serbie, Aleksandar Vucic, qui agit également en tant que commandant des forces armées, a mis l’armée en état d’alerte vendredi et a ordonné le déploiement de troupes près de la frontière kosovare après ces affrontements. L’alerte est entrée en vigueur immédiatement et implique pour l’armée l’engagement de défendre la souveraineté de la Serbie.