La RSF dénonce que l’armée soudanaise utilise ses uniformes pour commettre des « crimes brutaux contre des innocents »

MADRID, le 18 avr. (PRESSE EUROPÉENNE) –

Les Forces de soutien rapide (RSF) ont condamné l’attaque contre l’ambassadeur de l’Union européenne au Soudan, Aidan O’Hara, assurant qu’elles n’y ont pas participé, et dénonçant qu’il y a des membres de l’armée soudanaise et des milices apparentées qui commettent crimes portant des uniformes RSF.

« Il n’y a pas de RSF chargée d’arrêter ou de fouiller les domiciles des citoyens », ont-ils assuré par le biais d’un communiqué sur leur compte Twitter, ajoutant avoir observé comment certains membres de l’armée utilisaient leurs uniformes et « s’étaient infiltrés pour faciliter leur passage en les ponts que (les RSF) contrôlent ».

Ainsi, ils ont accusé ces présumés infiltrés de « nombreux crimes brutaux contre des citoyens innocents, y compris l’attaque injustifiée contre le siège des missions diplomatiques », ajoutant qu’avec leurs actions « ils violent les normes internationales et le droit humanitaire en ce qui concerne le traitement des prisonniers « .

Le haut représentant de l’UE pour la politique étrangère, Josep Borrell, avait confirmé et condamné l’attaque contre l’ambassadeur, survenue au milieu des combats entre l’armée et les paramilitaires des RSF qui ont éclaté samedi dernier.

Selon les dernières données onusiennes, détaillées lundi par le représentant spécial pour le Soudan du secrétaire général de l’ONU, Volker Perthes, le conflit a fait au moins 185 morts et 1.800 blessés depuis samedi.

Des combats ont éclaté à Khartoum sur la plupart des ponts traversant le Nil, à l’aéroport international et autour des principales bases militaires et des RSF. Les combats sont également particulièrement intenses dans la région du Darfour.