La part de marché des voitures électriques atteindra 22% en Espagne en 2023, selon BBVA Research

Les véhicules électriques purs pourraient atteindre une part de marché de 55 % en 2030 en Europe et de 84 % en 2035.

MADRID, 24 oct. (EUROPA PRESS) –

La part de marché des véhicules électriques « continuera d’augmenter au cours des prochains trimestres » dans l’ensemble de l’Union européenne (UE) et on estime qu’en Espagne, si les « tendances récentes » se poursuivent, elle pourrait atteindre 13 % à la fin de 2022 et atteindre 22% au quatrième trimestre 2023, selon l’étude BBVA Research ‘Consumption Situation’ se référant au second semestre de l’année.

Les analystes de l’institution financière ont souligné que, selon les dernières enquêtes réalisées par Roland Berger, 63% des conducteurs espagnols ont l’intention d’acheter un véhicule électrique.

En ce sens, les habitants des centres-villes, les hommes en plus grande proportion que les femmes et surtout les conducteurs entre 18 et 39 ans, sont les profils « plus enclins à acheter un véhicule électrique à l’avenir ».

Le rapport précise également que les modèles électriques et hybrides rechargeables représentent 46 % du total disponible sur le marché espagnol, contre 16 % en 2019.

« Ce pourcentage place l’Espagne en tête de l’Europe avec la Norvège, les Pays-Bas, la Belgique et la France. La part de marché des véhicules électriques purs en Europe pourrait atteindre 55% en 2030 si les engagements des constructeurs sont tenus et 84% en 2035 » , a souligné BBVA Research.

AXE DÉCARBONISATION

Des analystes ont également souligné que le secteur public considère actuellement le véhicule électrique comme « l’axe de sa stratégie de décarbonation ».

Ainsi, ils ont mis en exergue la mise en place de mesures punitives, l’établissement d’objectifs de réduction d’émissions de plus en plus ambitieux et aussi des initiatives incitatives, parmi lesquelles se distinguent le Projet Stratégique de Relance et de Transformation Economique du Véhicule Electrique et Connecté (Perte VEC) ou encore le Programme Moves III.

« Pour accélérer l’électrification des transports, le secteur fait face à certaines barrières telles que les prix élevés, la faible capillarité de l’infrastructure de recharge et l’incertitude sur l’autonomie du véhicule et la durée de vie utile de la batterie, qui rendent difficile la prise de décisions d’éventuelles acheteurs », a valorisé l’entité.

A ce sujet, il a souligné la nécessité de répondre à ces « limitations » en améliorant l’accessibilité, en rationalisant l’installation de bornes de recharge rapide, en démystifiant le manque d’autonomie et en bannissant « l’idée que la durée de vie des batteries est courte ».

CHUTE DES VENTES DE VOITURES

L’étude indique également que, sur la base des données des principales associations du secteur automobile espagnol, les ventes de voitures ont chuté dans le pays de 7,4 % jusqu’à présent cette année et qu’elles sont toujours inférieures de 38 % aux niveaux d’avant la pandémie.

« La réduction d’une année sur l’autre est inférieure à celle subie par l’Union européenne en moyenne (-9,9%), mais l’éloignement des records obtenus avant la pandémie place l’Espagne en bas de l’Europe, avec l’Autriche, la Lituanie et Danemark », rappelle le rapport.

Les auteurs de l’étude ont fait valoir que la baisse s’explique, principalement, par la pénurie de véhicules due aux problèmes d’approvisionnement en intrants, par les goulots d’étranglement du secteur, la détérioration du pouvoir d’achat des ménages et des entreprises et la hausse du prix du carburant des prix.

PRÉVISION D’INSCRIPTION

« Dans ce contexte, les estimations de BBVA Research indiquent que les immatriculations de voitures particulières se situeraient entre 820 000 et 870 000 unités en 2022 », selon le rapport.

Parallèlement, BBVA Research prévoit qu’en 2023 l’absorption d’une partie insatisfaite de la demande cumulée depuis 2020, la baisse du prix relatif du carburant et l’avancée de la pénétration du véhicule électrique « doperont » les ventes malgré la « détérioration économique » . « Les immatriculations de voitures particulières se situeront entre 920 000 et 1,05 million d’unités », a-t-il ajouté.