La Mairie de Nieva de Cameros se joint à la demande pour que le 31 mars soit déclaré Journée européenne contre le dépeuplement

LOGROÑO, 29 mars (EUROPA PRESS) –

La Mairie de Nieva de Cameros s'est jointe, par un accord complet, à la demande que le 31 mars soit déclaré Journée européenne de lutte contre le dépeuplement. Cela permettra de « révéler la réalité subie par une partie du territoire de l'Union européenne, ainsi que les nombreux effets néfastes du modèle territorial déséquilibré en cours de mise en œuvre, appelant ainsi à la responsabilité des institutions et des citoyens pour unir nos forces et contribuer à une Europe plus cohérente et plus juste ».

Le Consistoire de Camerano a rappelé qu'actuellement en Espagne, 60 pour cent de la population est concentrée sur 15 pour cent du territoire. Ce déséquilibre amène « une grande partie du territoire national à présenter des taux de densité de population très faibles, nous rapprochant de ce qu'on appelle le désert démographique ».

Ils ont rappelé que le 31 mars 2019, « dans la révolte de l'Espagne Vide », les habitants et les organisations sociales de l'Espagne Vide « ont rendu visible, unis, la situation d'abandon institutionnel dont souffre particulièrement le monde rural (mais aussi de nombreuses petites villes). dont nous souffrons depuis des décennies. Cette union « s'est traduite par une manifestation massive qui a parcouru les rues de Madrid avec des personnes de toutes les régions d'Espagne qui souffrent du problème du dépeuplement ».

« PROBLÈME DE COHÉSION SOCIALE »

En outre, « on a mis sur la table le grave problème de cohésion sociale qui existe dans notre État, un manque de cohésion qui, depuis plus d'un demi-siècle, a entravé le développement de ces territoires d'Espagne ». Cela représente « de graves dommages tant pour les habitants de l'Espagne vide que pour l'État dans son ensemble ».

Pour les habitants des villes, la perception que « nous sommes face à un pays qui fonctionne à deux vitesses et qui les oblige à abandonner de force leurs territoires en raison du peu d'opportunités qui leur sont offertes ». Pour la société dans son ensemble, le manque de cohésion sociale et le déséquilibre territorial mettent en danger l'avenir des personnes, mettant en péril une grande partie de notre patrimoine culturel, naturel et écologique, les transformant ainsi en territoires de sacrifice.

Il a poursuivi en rappelant que l'acte de protestation du 31 mars 2019 a servi à « rendre la société visible et consciente du problème du dépeuplement caché depuis des décennies ».

Ils ont également souligné que lors de la conférence des présidents de 2017, « ils ont commencé à parler de dépopulation, sans toutefois adopter de mesures concrètes ». L'Union européenne « est très consciente du problème du dépeuplement et la Commission l'inclut comme priorité en créant un portefeuille spécifique à cet égard ».

L'un des fondements de l'idée d'intégration européenne « est la redistribution des ressources de toutes sortes entre les régions pour qu'il y ait convergence et que tous les habitants, sans exclusion, puissent se sentir membres d'une Union européenne soucieuse de tous ». À cette fin, au cours de la période 2021-2027, les fonds du FEDER « accorderont une attention particulière à la lutte contre le dépeuplement ».

De même, le fait que « dans le cadre de l'allocation des fonds Next Generation EU, l'Union européenne elle-même fixe comme priorités une transition climatique et numérique équitable, la lutte contre le changement climatique, la protection de la biodiversité et la modernisation des politiques traditionnelles, telles que la cohésion et la politique agricole commune, entre autres, suggèrent qu'une part importante de ces ressources doit être allouée aux provinces et aux régions rurales les plus défavorisées de notre pays.

Pour renforcer les principes et politiques communautaires, des « Journées européennes » ont été créées. Par conséquent, « mettre en avant la lutte contre le dépeuplement comme un problème dans le cadre d'une journée européenne contribuerait à mettre en évidence au niveau européen l'activité de protestation que mènent les plateformes de l'Espagne vide depuis des années ». De même, ce serait un élément supplémentaire qui contribuerait à intensifier un agenda politique et social visant à résoudre efficacement le problème auquel nous sommes confrontés.

Cette proposition, déjà approuvée au Sénat sur proposition du Groupe « Teruel Existe », semble avoir « été paralysée dans son développement devant les Institutions européennes par le ministère compétent en la matière ».

Pour tout ce qui précède, le conseil municipal de Nieva de Cameros et Montemediano, lors de la séance du 15 mars 2024, a convenu à l'unanimité « d'exhorter le gouvernement espagnol à prendre les mesures nécessaires pour que le 31 mars soit déclaré « Journée européenne » de la lutte. contre la dépopulation ».