La justice européenne confirme l’enregistrement du nom chypriote « Halloumi » comme dénomination protégée dans l’UE

Le Tribunal de l’Union européenne a confirmé mercredi l’enregistrement comme appellation d’origine protégée dans l’Union européenne du fromage chypriote « Halloumi » (ou « Hellim » dans la zone chypriote turque), après avoir rejeté le recours d’une entreprise productrice qui mettre L’analyse de la Commission européenne, qui a accordé en 2021 une protection communautaire à cet aliment, est mise en doute.

Dans son arrêt, la Haute Cour défend la méthodologie suivie par les services communautaires lorsqu’ils ont pris la décision d’enregistrer « Halloumi » comme dénomination protégée et exclut qu’elle soit en conflit avec d’autres normes de production nationales préexistantes.

Le « Halloumi » est un fromage chypriote à l’odeur et à la saveur caractéristiques qui a la particularité de ne pas fondre à haute température. Fabriqué de manière traditionnelle avec du lait de brebis ou de chèvre, bien que plus récemment le lait de vache ait été inclus dans une large proportion dans nombre de ses productions.

La Cour basée à Luxembourg précise dans son arrêt que la réglementation nationale n’exclut pas que la proportion de lait de chèvre ou de brebis (ou leur mélange) soit supérieure à la proportion de lait de vache ; l’une des allégations présentées dans l’appel.

Elle rejette également d’autres arguments des plaignants, comme celui selon lequel Bruxelles n’aurait pas signalé l’existence d’erreurs manifestes quant à la description du lien entre la qualité ou les caractéristiques du produit en question et l’environnement géographique de son origine.

Elle n’accepte pas non plus l’argument du recours selon lequel les services communautaires n’auraient pas procédé à une analyse adéquate du marché de production du « Halloumi » et de la situation des entreprises qui commercialisent ce produit.

En avril 2021, Bruxelles a annoncé l’enregistrement de « Halloumi/Hellim » comme décision « historique » d’importance « politique et économique » dans le cadre des efforts de réunification théorique de l’île. En fait, afin de ne pas alourdir les producteurs du côté chypriote turc, la Commission européenne a décidé d’autoriser leur production avec appellation d’origine à franchir la « Ligne verte » à condition qu’elle soit conforme aux normes phytosanitaires de l’UE.