Les armateurs de Vigo dressent un bilan « très positif » du merlu, de la lotte et du coq ; tandis que le président des Confréries d’Espagne regrette la réduction de 53% de l’aiglefin
SANTIAGO DE COMPOSTELA, le 12 décembre. (EUROPA PRESS) –
La flotte galicienne estime que l’accord des ministres de la Pêche de l’UE sur les totaux admissibles de captures (TAC) et les quotas pour 2024 est « meilleur que prévu », avec une augmentation des espèces d’intérêt particulier comme le merlu (+10%), la lotte (+7,3%) et le poisson-coq (11,4%), même s’il regrette la forte baisse de 53% du goberge.
Dans des déclarations à Europa Press, le président de la Coopérative des Armateurs de Vigo (ARVI), Javier Touza, assure que le bilan est « très positif ». Entre autres questions, il ressort qu’il est possible d’introduire le concept de TAC pluriannuels, « un grand mérite » du ministre de la Pêche, Luis Planas, qui permet aux entreprises de « faire des prévisions sur plusieurs années », de sorte que » de nouvelles dynamiques s’instaurent ».
De même, il considère comme « très satisfaisants » les résultats « généraux » des pêcheries dans les eaux ibériques et du Gran Sol. Il souligne que « l’accord de dernière minute » des Vingt-Sept pour augmenter les captures de merlu de l’Espagne d’environ 10%, en hausse à près de 11 000 tonnes, est bénéfique pour « plus de 1 000 navires qui dépendent » de cette espèce dans la mer Cantabrique.
A cela s’ajoute « l’impact positif » de l’augmentation de la lotte et du coq, « surtout à Vigo », puisque plus de 50% de la valeur du produit vendu aux enchères sur le marché correspond à ces deux espèces. « Tout ce qui implique une augmentation des tarifs est le bienvenu », affirme-t-il. « Les sacrifices consentis par nos flottes commencent à donner les résultats escomptés », déclare Touza.
53% COUPE DE POCHE
Le président des armateurs de Vigo reconnaît les « difficultés » dans les négociations sur l’églefin et la sole, qui subissent des réductions. Il fait état d’une baisse de 53 % des stocks de goberge, mais « avec des TAC provisoires pour les six premiers mois de 500 tonnes, ce qui est au moins un répit ».
Rappelons que « les scientifiques eux-mêmes ont estimé qu’il fallait adopter des mesures particulières » pour le goberge. Même s’il « sera important de soutenir les flottes côtières » pour cette espèce, il espère que son stock se reconstituera à l’avenir.
Les augmentations généralisées de l’accord : « elles représentent l’incarnation de la bonne gestion que nous faisons des ressources halieutiques ». Il souligne que la flotte galicienne présente « des performances durables maximales dans tous les stocks ». « Si nous gérons bien les ressources, nous obtiendrons des résultats. Il faudra être patient et travailler main dans la main avec les scientifiques », ajoute-t-il.
CONFRÉRATIONS : « NOUS AVONS PENSÉ QUE CELA PEUT ÊTRE PIRE »
Par ailleurs, le président de la Fédération nationale des corporations de pêcheurs et patron principal de Burela (Lugo), Basilio Otero, s’est dit « pas satisfait » de l’accord car il y a eu une « très forte baisse » de l’églefin. Il reconnaît cependant : « Nous pensions que cela pourrait être pire. »
« La goberge nous ennuie dans la mer Cantabrique, nous avions très peu de quota, qui est fermé en ce moment, et il y en aura moins », souligne-t-il. « L’année prochaine, quand il y en aura 53% de moins, il fermera beaucoup plus tôt, donc ce sera un problème pour une partie de la flotte », raisonne-t-il.
Pour le reste, « il ne voit pas de gros problème », puisqu’il y a une augmentation du merlu de 10% dans l’accord des Vingt-Sept – « mais nous ne l’avons pas terminé cette année », dit-il. Bien qu’il y ait une baisse du merlu du nord dans l’accord avec le Royaume-Uni pour le Gran Sol, il explique « qu’il y avait suffisamment de TAC », « donc ce n’était pas quelque chose de très préoccupant » cette année.
Basilio Otero explique que l’anguille reste, comme l’année dernière, « une espèce importante pour certaines zones, mais on pensait que la situation pourrait empirer ».
Concernant le chinchard, il y a une augmentation au sud de Finisterre, mais « il n’y a pas eu de problème là-bas », mais de Finisterre jusqu’en France, où « ça reste le même ».