La députée européenne Eva Kaili est autorisée à se rendre à Strasbourg pour les sessions du Parlement

BRUXELLES, 12 juin (DPA/PE) –

Le parquet belge a indiqué que l’eurodéputée socialiste Eva Kaili a l’autorisation de quitter la Belgique et de se rendre dans la ville française de Strasbourg, après avoir été libérée sous surveillance avec un bracelet électronique dans le cadre de son implication dans le système de corruption du Qatar et du Maroc pour gagner en influence dans les institutions de l’Union européenne.

Un porte-parole du ministère public belge a expliqué à l’agence de presse dpa que cette autorisation est limitée à la participation aux sessions plénières du Parlement de Strasbourg, qui se tiennent une fois par mois, la prochaine étant ce lundi.

L’équipe juridique de Kaili a déclaré qu ‘ »il ne peut se rendre nulle part ailleurs en France à d’autres fins sans l’autorisation du juge d’instruction », selon des déclarations à ‘Politico’.

Kaili, ainsi que l’eurodéputé socialiste belge Marc Tarabella, qui sera également libéré de détention préventive avec la même mesure, sont inculpés de délits de corruption, de blanchiment d’argent et de participation à une organisation criminelle. Kaili conserve son siège de députée européenne mais a été démis de ses fonctions de vice-présidente du Parlement européen après son arrestation.

La police belge a saisi 1,5 million d’euros en espèces lors de perquisitions en décembre dernier aux domiciles de Kaili et de l’ancien eurodéputé italien Pier Antonio Panzeri, au centre du complot.

Les autres accusés sont Panzeri, qui a conclu un accord avec le bureau du procureur pour obtenir une réduction de peine en échange d’avoir signalé d’autres personnes impliquées et donné des détails sur le complot ; l’assistant parlementaire Francesco Giorgi, compagnon de Kaili et en stage depuis fin février ; le lobbyiste Niccolo Figa-Talamanca et le secrétaire général de la Conférence syndicale européenne, Luca Visentini.