La CJUE estime que les langues minoritaires sont protégées dans l’UE et approuve que Bruxelles ne réglemente pas plus

BRUXELLES, le 9 nov. (EUROPA PRESS) –

Le Tribunal de l’Union européenne a conclu ce mardi que l’Union européenne dispose déjà de mesures suffisantes pour protéger les langues minoritaires sur le territoire commun, de sorte qu’aucune nouvelle proposition législative n’est nécessaire à cet égard, donnant ainsi raison à la Commission Union contre une initiative citoyenne qui a porté cette question devant la justice européenne.

L’arrêt luxembourgeois répond à un appel du mouvement qui a porté l’initiative citoyenne européenne « Minority Safe Pack » devant l’exécutif communautaire pour protéger les minorités nationales et linguistiques par la loi.

Les services communautaires ont accepté d’enregistrer la réclamation considérant qu’elle relevait de leur champ d’action, mais après examen, ils ont conclu qu’il n’était pas nécessaire d’avancer dans cette voie.

De l’avis de la CJUE, les actions déjà entreprises par l’UE pour souligner l’importance des langues régionales ou minoritaires et promouvoir la diversité culturelle et linguistique sont suffisantes pour atteindre les objectifs de cette initiative.

Parmi les changements demandés par les promoteurs de l’initiative figurait la création d’un centre sur la diversité linguistique dans le domaine des langues régionales et minoritaires, financé par l’Union et chargé de promouvoir la diversité à tous les niveaux.

Ils préconisent également une modification de la législation de l’Union afin de garantir une quasi égalité de traitement entre les apatrides et les citoyens de l’Union et des modifications de la directive sur les services de communication audiovisuelle, afin de garantir la libre
fourniture de services et réception de contenus audiovisuels dans les régions où résident des minorités nationales.

Dans ce contexte, la Cour basée à Luxembourg conclut qu’elle approuve la procédure d’analyse menée par la Commission et la manière dont elle a motivé sa décision de ne pas adopter d’acte juridique supplémentaire pour atteindre l’objectif de protection des langues minoritaires.