La Chine félicite Macron d’avoir plaidé pour « l’autonomie » européenne après la controverse sur ses propos

Macron affirme qu' »être un allié n’implique pas d’être un vassal », en référence aux Etats-Unis

MADRID, 12 (EUROPA PRESSE)

Le gouvernement chinois a salué le fait que le président français, Emmanuel Macron, prône « l’autonomie stratégique » de l’Union européenne et a déclaré qu' »il n’est pas surprenant » qu’il ait reçu des critiques pour cela, « en particulier de la part des États-Unis États ».

Macron a suggéré après une visite d’État en Chine de prendre ses distances avec la politique américaine concernant les relations avec le géant asiatique, préconisant de laisser derrière lui le « followisme » dans un contexte de tensions politiques croissantes sur des questions telles que les relations avec Taïwan.

Pour le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Wang Wenbin, d’après les propos de Macron, on peut interpréter qu’il n’est pas favorable à « la confrontation des blocs ». « De notre point de vue, certains pays sont réticents à voir à quel point d’autres sont indépendants et cherchent souvent à faire pression », a-t-il prévenu.

« La vérité est que l’autonomie stratégique impliquera plus de respect et d’amis, tandis que la coercition et la pression ne feront que provoquer plus de résistance et d’opposition », a déclaré Wang lors d’une conférence de presse, selon le ministère lui-même.

Pékin considère que la récente visite de Macron, reçu par son homologue chinois, Xi Jinping, a été « un succès ». Le porte-parole a expliqué que le voyage avait permis aux deux parties de parvenir à un consensus « important » et « donné un nouvel élan » à la collaboration de la Chine avec la France et avec l’UE dans son ensemble.

« ÊTRE UN ALLIÉ N’IMPLIQUE PAS ÊTRE UN VASALLO »

Après la polémique sur ses propos, Macron a déclaré lors d’une conférence de presse avec le Premier ministre des Pays-Bas, Mark Rutte, que la France est « favorable » à un « statu quo » à Taïwan, en même temps qu’il a indiqué qu’il soutient la politique « Une Chine », qui, selon le président français, est compatible « à condition d’être un allié ».

« Ser un aliado no significa ser un vasallo (…) No significa que ya no tengamos derecho a pensar por nosotros mismos », ha resaltado, agregando que París está a favor de la « búsqueda de una solución pacífica de la situación » en la région.

Les déclarations ont été interprétées comme une prise de distance vis-à-vis des États-Unis en tant qu’« allié ». De même, compte tenu des récents commentaires de l’ancien président Donald Trump, qui avait précédemment assuré que Macron « était avec la Chine pour lui lécher le cul », le président français a déclaré que s’il ne répondait pas à ses propos lorsqu’il était en charge de l’Administration, il le fera moins « maintenant qu’il n’est plus président ».