La chaîne de valeur de consommation de masse défend la flexibilité proposée par le Parlement européen dans la réglementation sur les emballages

Exhorte le gouvernement à harmoniser les délais requis, en les étendant à ceux approuvés par le Parlement européen

La chaîne de valeur de la consommation de masse en Espagne défend la flexibilité que le Parlement européen (PE) a proposée pour certaines mesures incluses dans le nouveau règlement européen sur les emballages et les déchets d’emballages, comme le rapporte un communiqué.

Concrètement, le secteur partage les buts et objectifs du nouveau règlement, mais considère que certaines des mesures proposées pourraient compromettre les progrès environnementaux et climatiques mondiaux si elles ne sont pas correctement mises en œuvre.

C’est pourquoi il considère qu’il est « essentiel » que, conformément à la résolution du Parlement européen, les propositions soient basées sur des analyses environnementales et économiques et qu’une solution généralisée ne soit pas choisie, ce qui « n’est pas recommandé », même du point de vue environnemental. de vue, ni économique.

La proposition du Conseil des ministres de l’Environnement de l’Union européenne s’engage à faire de la réutilisation des emballages la principale formule pour réduire les déchets d’emballage et remplacer les emballages à usage unique.

Parallèlement, en novembre dernier, le Parlement européen a approuvé une position selon laquelle la réutilisation n’est obligatoire que si elle offre un meilleur résultat environnemental que les emballages à usage unique.

En accord avec le Parlement européen, la chaîne de valeur de la consommation de masse en Espagne est consciente qu’il faut stopper l’augmentation des déchets d’emballages et qu’il est important de promouvoir l’utilisation d’emballages plus réutilisables, mais elle est convaincue que le retour et la réutilisation classique des bouteilles ne sont pas la meilleure solution pour tous les matériaux ni pour tous les types de produits.

L’industrie estime que fixer des objectifs de réutilisation obligatoires n’est approprié que si les avantages environnementaux par rapport aux emballages à usage unique peuvent être garantis et documentés. Et, en ce sens, elle estime qu’avec des niveaux élevés de collecte pour le recyclage des emballages à usage unique, le secteur obtiendra, dans de nombreux cas, de meilleurs résultats environnementaux qu’avec l’application généralisée de la réutilisation.

De même, ils estiment qu’il est important de souligner que la réutilisation doit également satisfaire aux exigences établies dans la législation sectorielle, comme par exemple celle des détergents et des produits de nettoyage, notamment en ce qui concerne la sécurité des consommateurs lors des opérations de réutilisation ou de recharge.

Par conséquent, il demande que l’Espagne, sous sa présidence de l’UE, soutienne les exemptions spécifiques que le Parlement européen a approuvées en ce qui concerne la réutilisation des emballages pour les récipients de boissons hautement périssables, ceux en contact direct avec les aliments et ceux en carton.

Par ailleurs, le secteur insiste sur le fait qu’il est « essentiel » de pouvoir faire des exceptions lorsque la réutilisation n’est pas la meilleure option après une analyse technique des aspects économiques et environnementaux.

En fait, la position de la chaîne de valeur espagnole est similaire à celle défendue par 10 pays européens qui, sous la direction de la Finlande et de l’Italie, ont signé un document demandant à la présidence espagnole de l’UE d’équilibrer la nécessité de mettre en œuvre des mesures ambitieuses pour le gestion durable des emballages et des déchets d’emballages avec la faisabilité technique des mesures.

Une proposition pour laquelle les objectifs obligatoires de réutilisation doivent être évités sans possibilité d’exception, ce qu’ils considèrent particulièrement nécessaire dans le cas des aliments et des boissons.

La chaîne de valeur de la grande consommation prévient que la mise en place de restrictions de marché pour certains formats d’emballages à usage unique aurait un « grand impact » sur des secteurs tels que l’agroalimentaire, la restauration collective et l’hôtellerie – y compris le tourisme – dans lesquels les contenants à usage unique sont présents. essentiel pour la protection et la conservation des aliments, l’information des consommateurs, la traçabilité et l’hygiène des produits, en plus de permettre leur commercialisation et leur exportation.

En outre, il estime que dans le cas de l’Espagne, les restrictions sur l’utilisation d’emballages pour les fruits et légumes et le reste des produits alimentaires devraient être accompagnées d’une analyse d’impact économique pour le secteur primaire espagnol, puisque l’emballage joue un rôle essentiel dans l’exportation de ces aliments.

D’autre part, le secteur prévient qu’en Espagne, les exigences imposées aux entreprises dans des domaines aussi importants que l’information sur l’étiquetage ou la réutilisation ont, en raison de la législation nationale, un délai d’exécution plus court que la norme européenne. occasion pour demander au gouvernement espagnol d’harmoniser les délais requis, en les étendant à ceux approuvés par le Parlement européen.

La proposition du Conseil ne semble pas non plus prendre en compte l’impact des mesures obligatoires de réutilisation des emballages sur la gestion quotidienne de plus de 30 000 entreprises du secteur de l’alimentation et des boissons, des 25 000 points de vente de produits alimentaires et de grande consommation et de plus de 300 000 établissements d’hôtellerie et de restauration. établissements qu’un pays comme l’Espagne a répartis sur tout le territoire.

Le secteur a ainsi rappelé que le caractère obligatoire d’un système de retour en Espagne aurait un impact pouvant atteindre 5 milliards d’euros, selon une étude de l’International Financial Analysts (Afi).