IU demande au Médiateur européen une enquête sur les décès à Melilla

BRUXELLES, le 4 juillet (EUROPA PRESS) –

La députée européenne de la Gauche unie, Sira Rego, a demandé ce lundi dans une lettre à la Médiatrice européenne, Emily O`Reilly, l’ouverture d’une enquête sur la mort de migrants à Melilla, assurant qu’elle pourrait constituer une « violation manifeste des droits fondamentaux des migrants et les procédures les plus élémentaires d’asile et de statut de réfugié dans l’Union européenne ».

Dans le cadre du saut massif de la clôture de Melilla le 24 juin au cours duquel au moins 23 personnes sont mortes, un chiffre que les ONG locales portent à 37, le parlementaire a demandé une enquête à O’Reilly pour clarifier si le droit de demander l’asile et il y avait des retours chauds.

Le droit communautaire stipule que ces migrants ont le droit de demander refuge et asile dans l’UE, rappelle Rego, qui insiste sur le fait que c’est quelque chose de « vraiment impossible » dans le cas de Melilla puisque le bureau de traitement de la protection internationale est situé sur le territoire espagnol.

L’eurodéputé de gauche critique l’action de la police et dénonce que, selon une vidéo publiée dans les médias, « on voit clairement comment des agents de la Garde marocaine pénètrent sur le territoire espagnol et effectuent divers retours à chaud ».

AUCUNE INTENTION DE LA COMMISSION D’ENQUÊTER

Rego regrette que les institutions européennes telles que la Commission ou le Conseil aient défendu les actions des agents marocains et des forces de sécurité espagnoles et « pas une seule référence n’ait été faite à une éventuelle violation des droits de l’homme ».

« D’après les déclarations de la Commission elle-même et du Conseil face aux événements survenus à Melilla, il ressort clairement qu’ils n’ont aucune intention d’enquêter sur ce qui s’est passé, et encore moins de se demander si les activités migratoires qui violent les droits fondamentaux ou le droit à l’asile sont financés par des fonds européens et l’asile », a-t-il expliqué.

Enfin, il a rappelé à O’Reilly son engagement à garantir les droits de l’homme des migrants et des réfugiés et a souligné que dans un discours prononcé à Bruxelles, il avait défendu l’obligation légale des autorités de « répondre aux besoins humanitaires des réfugiés et des migrants, et de garantir que les droits de l’homme occupent la place qui leur revient dans le processus.