Intercitrus affirme que l’Afrique du Sud « continue de ne pas respecter » le traitement par le froid dans ses expéditions d’oranges

VALÈNCIA, 2 octobre (EUROPA PRESS) –

L’Interprofessionnelle Citrícola Española (Intercitrus) a assuré que les exportateurs sud-africains « continuent de ne pas respecter » cette année – dans la majorité – la réglementation communautaire concernant le traitement par le froid dans leurs expéditions d’oranges vers l’UE.

« Comme en 2022, les opérateurs de ce pays recourent à une astuce technique et bureaucratique pour ne pas appliquer le traitement par le froid qui
« La Commission européenne (CE) a réglementé en juin de l’année dernière pour empêcher la propagation du ‘Faux papillon’ (T.leucotreta) dans les plantations d’agrumes européennes », a-t-il déploré dans un communiqué.

« La responsabilité de mettre en œuvre la législation communautaire en matière phytosanitaire incombe aux États membres et le règlement approuvé est sans ambiguïté, ne laisse aucune place à l’interprétation et sa conformité est facilement vérifiable. Il est évident que l’Afrique du Sud trouve des alliés dans l’UE pour ne pas respecter ce est réglementé », a déclaré à ce propos la présidente d’Intercitrus, Inmaculada Sanfeliu.

La manière de procéder de ces exportateurs, a ajouté l’entité, « est la même que celle suivie pendant presque toute la
dernière campagne : les lots d’oranges sud-africaines arrivent dans les ports européens avec un certificat phytosanitaire qui certifie sur papier le respect du protocole et quelque part les inspecteurs l’approuvent sans demander les relevés de température des trois sondes à pulpe, avec lesquelles permettent leur accès normal au marché européen marché sans autre vérification ».

« La réalité est cependant que la température de traitement requise n’est pas appliquée à la partie centrale du fruit – comme l’exige expressément la réglementation internationale, la NIMP 42, à laquelle fait référence le règlement européen – mais plutôt la température « ambiante », celle de le point de consigne du récipient (et non celui du fruit), est refroidi, donc cette méthode « alternative » ne garantit pas l’élimination d’éventuelles larves du ravageur à l’intérieur des oranges », a-t-il ajouté.

En ce sens, l’interprofession a rappelé que les deux tiers des agrumes sud-africains importés par l’UE arrivent par un seul port, Rotterdam. Intercitrus insiste donc pour que la DG Sanco de la Commission « applique ses propres normes et, pour ce faire, réglemente un système de vérification rapide et sans équivoque du respect du traitement par le froid ».

Concrètement, l’interprofession a exigé qu’avant de partir vers la destination européenne, l’opérateur sud-africain précise quel sera son port d’entrée – afin d’avertir les inspecteurs de destination et de programmer les contrôles obligatoires. En outre, il a été exigé que tous les conteneurs – comme établi par la NIMP-42 susmentionnée – intègrent les trois sondes pulpaires qui doivent mesurer et enregistrer le
température de la partie centrale du fruit –et non la température ambiante du récipient–.

Troisièmement, il a proposé de créer une plate-forme virtuelle où sont stockés les enregistrements de température de ces trois sondes, téléchargés à leur tour à partir de l’enregistreur de données que chaque conteneur d’orange originaire d’un pays avec «Falsa Moth» destiné à l’UE est obligé de avoir. Ces données « devraient rester à la disposition des autorités compétentes des Vingt-Sept pendant au moins un an ».

MANDARINE ET PAMPLEMOUSSE

Parallèlement, l’interprofession a insisté sur le fait que, étant donné que les mandarines et les pamplemousses hébergent ce ravageur au même titre que les oranges, il est réglementé d’étendre le traitement par le froid à ces deux espèces d’agrumes.

La Citrus Growers Association (CGA) d’Afrique australe, avant de lancer la campagne d’exportation en cours, a estimé que le coût de la mise en œuvre des mesures requises par l’UE serait d’environ 75 millions de dollars et que, compte tenu de la pénurie de conteneurs préparés, cela entraînerait se conformer à un tel traitement et toujours, comme ils le prétendent, une réduction de leurs exportations d’oranges comprise entre 15 et 25%, soit environ 80 000 tonnes de moins.

« La réalité est que, selon leurs propres données et jusqu’à la semaine 37 de cette année – jusqu’à la mi-septembre – le volume d’oranges sud-africaines vendues dans l’UE – près de 24 millions de cartons, soit environ 360 000 tonnes – est supérieur de 13 % à celui des oranges sud-africaines. le
même date en 2022 et 8,3% supérieure à celle de cette même semaine en 2021. »