Ils dénoncent l’élection du « numéro deux » de Metsola au poste de secrétaire général du PE devant le médiateur européen

BRUXELLES, 13 sept. (EUROPE PRESS) –

Les organisations Transparency International EU et The Good Lobby vont dénoncer au Médiateur européen l’opacité du processus d’attribution d’une série de postes de direction au Parlement européen, notamment celui qui a abouti à la promotion du directeur de cabinet du président du le Parlement européen, Roberta Metsola, au secrétaire général de l’institution.

Les plaignants critiquent le « pacte secret » que les groupes politiques ont négocié durant l’été pour soutenir le candidat Metsola en échange d’être récompensé par d’autres nominations. Transparency International considère cet épisode comme un exemple de « corruption institutionnelle » et a exigé en vain l’arrêt du processus pour revoir les conditions.

Le « numéro deux » de Metsola, le conservateur italien Alessandro Chiocchetti, a été élu lundi par le Bureau du Parlement européen avec une seule voix contre et trois abstentions sur quatorze voix, comme l’a rapporté le président du Parlement européen lors d’une conférence communiqué de presse mardi, interrogé sur les critiques de la nomination.

La conservatrice maltaise a assuré qu’il était de son « devoir » d’assurer un processus « équitable » et a souligné qu’elle n’avait pas participé au vote, en plus de défendre que le processus avait été « ouvert » à plusieurs candidats pour la première fois. dans l’histoire de l’établissement.

La candidature de l’Italien, ancien conseiller de Silvio Berlusconi et d’Antonio Tajani, avait le soutien de « populaires », de conservateurs, de libéraux et de deux socialistes, et l’a ainsi emporté sur les autres candidats : le directeur général de la Communication et porte-parole du Parlement européen, l’Espagnol Jaume Duch, et deux autres directeurs généraux, la Finlandaise Leena Linnus et la Polonaise Agnieszka Walter-Drop.

« La manière dont le paquet de nominations a été adopté dans l’obscurité de la nuit, sans aucun contrôle interne ou public, est totalement inacceptable », a averti le directeur d’EU Transparency International, Michiel van Hulten, qui a avancé dans un communiqué qu’ils travailleront avec The Good Lobby, « avec une vaste expérience juridique », pour déposer une plainte officielle auprès du Médiateur de l’UE.

Le directeur de The Good Lobby a pour sa part critiqué les « accords de coulisses » et réclamé une plus grande responsabilité « publique et politique » des partis.