Greenpeace exige le leadership de l’Espagne dans l’UE pour que la pêche soit incluse dans le Traité mondial sur les océans

MADRID, 11 août (EUROPA PRESS) –

Greenpeace exige que l’Espagne conduise l’UE à se battre pour l’inclusion de la pêche dans le traité sur l’océan mondial, dont les négociations finales commencent ce lundi et se poursuivront jusqu’au 26 août au siège des Nations unies à New York.

L’organisation appelle à un traité « ambitieux » dans lequel cette activité est intégrée et demande à l’exécutif espagnol d’éviter la pression du secteur de la pêche pour « prolonger l’état actuel de la gouvernance des océans dans lequel seulement 5% de la biodiversité des poissons dans le monde eaux et dont l’objectif est l’exploitation commerciale ».

Ainsi, Greenpeace considère que pour qu’un traité soit « ambitieux », il doit disposer d’un réseau mondial d’Aires Marines Protégées ; permettre aux États, par le biais de la Conférence des Parties (COP), d’établir des sanctuaires marins, « libres d’activités destructrices telles que la pêche en haute mer et l’exploitation minière » ; et permettre à la CdP de prendre des décisions par vote lorsqu’aucun consensus n’est atteint.

De même, il demande également d’inclure les aires marines protégées (AMP) dans des zones complètement à l’abri de l’activité humaine ; permettre à la COP de décider quelles activités, telles que la pêche, sont autorisées ou interdites dans l’AMP ; ainsi qu’il peut adopter des mesures provisoires ou urgentes pour protéger immédiatement une zone en attendant sa protection.

L’organisation prévient qu’après 20 ans de négociations, si un accord « ambitieux » n’est pas trouvé, l’objectif 30×30 ne sera pas atteint, c’est-à-dire avoir au moins 30% des océans protégés d’ici 2030.

Ils rappellent également qu’au cours de ces deux décennies, plus d’une centaine d’espèces marines ont été classées en « danger critique » d’extinction et que l’activité de pêche industrielle « couvre déjà environ 55 % de tous les océans ».