Il assure que le PP dirigera la réponse internationale contre l’amnistie et que l’UE est « un parapluie protecteur » pour la démocratie
MADRID, 22 novembre (EUROPA PRESS) –
Le secrétaire général du PP, Cuca Gamarra, a assuré ce mercredi que le chef de l’Exécutif, Pedro Sánchez, avait franchi « les lignes rouges » dans ses accords avec les indépendantistes pour rester au pouvoir et s’est dit convaincu que l’UE » » garantir » que l’État de droit soit respecté en Espagne. Cela dit, il a rappelé au président du gouvernement son devoir de ne pas mettre en péril les fonds européens.
« Nous ne devons pas oublier que celui qui a la responsabilité de ne jamais mettre en risque, ni les fonds, ni de mettre en risque ce qu’est l’Etat de droit en Espagne, c’est Pedro Sánchez », a assuré Gamarra avant d’intervenir dans les séances parlementaires. l’amnistie : égalité, liberté et dignité », organisée par le Groupe Populaire du Congrès.
A la question de savoir si l’amnistie et ces accords mettent en danger les fonds européens, Gamarra a souligné qu’il est « évident » que lorsqu’un Etat commet une infraction, cela a « des conséquences qui sont établies ». « Et cela devra se faire dans le cadre du contrôle établi par les différentes institutions européennes où tout cela sera clarifié », a-t-il ajouté.
Le secrétaire général du PP a souligné que « rien de ce qui se passe en Espagne n’est étranger au respect par un État membre des principes de l’État de droit », de la « séparation des pouvoirs » et d’un pouvoir judiciaire indépendant.
« Evidemment, tant que vous restez au pouvoir et violez l’État de droit, tout ne se passe pas bien, violer ou vouloir contrôler le pouvoir judiciaire ne correspond pas à ce qu’est l’État de droit et menace donc les règles du jeu en vigueur en Europe. » il a dit.
« IL SERA INTÉRESSANT DE VOIR OÙ EN EST LE SOCIALISME EUROPÉEN »
Le leader du PP a souligné l’importance du débat que le Parlement européen organise cet après-midi sur « la menace que font peser sur l’État de droit les accords signés par Pedro Sánchez » dans le but de « garantir sa gouvernabilité » et a montré elle-même est confiante que ce débat « va être très éclairant » sur la façon dont l’Europe voit ce qui se passe en Espagne.
Gamarra a souligné que faire partie de l’UE « signifie répondre aux exigences que l’Union établit » en matière de « respect de l’État de droit et de la qualité démocratique ». « Et c’est pourquoi je crois que ce débat est important, un débat dans lequel il sera intéressant de voir où se situe le socialisme européen », a-t-il ajouté.
Plus tard, dans son discours d’aujourd’hui, il a déclaré qu’au niveau européen il disposait d’un « parapluie protecteur » pour que la démocratie espagnole « ne puisse pas être lésée par le fonctionnement même de la démocratie ». « Ce dont je suis très clair, c’est que l’Union européenne va veiller à ce que cet Etat de droit soit respecté dans notre pays », a-t-il déclaré.
Gamarra a expliqué que l’UE est fondée sur des principes fondamentaux qui sont inclus dans les traités et qui, par conséquent, « doivent être respectés par tous les États membres ». C’est pour cette raison qu’il a insisté une nouvelle fois sur le fait que l’Europe veillerait à ce que « ces principes du Traité de l’Union soient respectés » par « les dirigeants eux-mêmes » de l’Espagne.
« CE N’EST PAS UNE QUESTION INTERNE À L’ESPAGNE »
En outre, Gamarra a prévenu que tout cela « n’est pas une question interne à l’Espagne » ni « une question qui affecte les groupes parlementaires », mais plutôt qu’« il y a un contexte beaucoup plus profond » sur lequel le PP veut débattre au Congrès parce que Cela « affecte » l’image de l’Espagne en tant que pays et sa compétitivité économique.
« Le non-respect de l’État de droit génère à terme une incertitude et une insécurité juridique, ce qui n’est pas le meilleur contexte pour l’investissement dans notre pays et donc pour la croissance économique », a-t-il prévenu, pour assurer que l’amnistie « représente » cette attaque contre le droit. sécurité qui porte atteinte à la confiance en Espagne.
La secrétaire générale du « populaire » a souligné que l’amnistie envisage une « guerre de la loi » et implique une « ingérence dans les décisions judiciaires », ce qui, comme elle l’a dit, n’est pas prévu dans la Constitution.
ACCUSE SÁNCHEZ D’ASSUMER « L’HISTOIRE » DES INDÉPENDENTISTES
À ce stade, il a souligné que le PP nie « la persécution judiciaire des politiciens » en Espagne pour leurs idées et qu’il n’allait pas admettre ou assumer « la fausse histoire de l’indépendance » comme, selon lui, le PSOE et Sánchez l’ont fait.
Gamarra a souligné que les Espagnols pourront continuer à compter sur le PP car il « continuera à mener une action au niveau national et international » contre l’amnistie, mais aussi « du point de vue social » avec des mobilisations de rue.
Enfin, le secrétaire général du PP a appelé à affronter « la longue marche politique et juridique » contre l’amnistie en réunissant les meilleurs dans différents domaines. « La loi et la raison sont de notre côté », a-t-il déclaré.