Feneval et Unauto VTC demandent à l’Europe d’intervenir pour que l’Espagne se conforme à l’arrêt de la CJUE

MADRID, 20 juin (EUROPA PRESS) –

Feneval VTC et Unauto-VTC, en tant qu’associations les plus représentatives du secteur de la location de véhicules avec chauffeur, détenant 100% de la représentation du secteur au sein du Comité National des Transports Routiers (CNTC), ont adressé une lettre à la commissaire de la Commission Européenne des Transports, Adina Valean , pour lui demander d’intercéder auprès du gouvernement espagnol avant qu’il ne prenne des mesures contraires à la récente décision de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE).

Dans ce document, les employeurs ont expliqué au commissaire que le gouvernement travaillait sur un décret-loi royal qui, conformément à la Constitution espagnole, « ne pourrait pas être contesté » devant les tribunaux directement par des particuliers, des entreprises ou des autorités de concurrence, donc laissant au secteur VTC « dans une situation manifestement sans défense ».

Une telle loi aurait en outre pour objectif d’atténuer les effets de l’arrêt de la CJUE, soit directement, soit en permettant aux autorités régionales et municipales espagnoles de le faire, qu’elles ont qualifiées de « très préoccupantes » pour cette industrie.

Les employeurs ont également souligné qu’ils trouvaient « scandaleux » que le gouvernement puisse approuver un règlement urgent pour contourner la Cour, en négociant exclusivement avec les associations de taxis, juste avant une élection, sans même écouter les représentants des VTC, qui sont « franchement incompréhensible ».

« Cela démontre bien le véritable objectif de cette nouvelle réglementation : protéger les intérêts économiques des taxis, au détriment des VTC », ont-ils déploré.

DES RÈGLES DU JEU INÉGALES

La lettre explique également « les règles du jeu inégales » entre les VTC et les taxis conformément aux restrictions sur les VTC qui ont été approuvées dans certaines collectivités, telles que les délais minimaux de pré-contraction obligatoires, l’interdiction de la géolocalisation ou les exigences de longueur minimale. pour les véhicules, entre autres.

La particularité, selon les employeurs, est que tous « violent clairement » les mandats établis par l’arrêt susmentionné de la CJUE. Elles sont inutiles et disproportionnées (pour n’avoir été approuvées sur la base d’aucun motif impérieux d’intérêt général avéré).

Ainsi, la Commission européenne a été invitée à émettre « une communication urgente aux autorités espagnoles » pour préciser que la réglementation imposée aux VTC doit être « basée sur des raisons impérieuses d’intérêt général avérées » et que, en vertu du droit européen, il est interdit d’imposer des restrictions aux VTC si leur objet est de protéger les intérêts économiques des taxis.

En outre, ils ont rappelé que les autorités espagnoles doivent éliminer les restrictions existantes contraires au droit européen, car elles sont discriminatoires et empêchent la concurrence de bénéficier économiquement à l’industrie des taxis.

Avant de finaliser, ils ont demandé qu’il soit rappelé que la Commission pourrait ouvrir une procédure d’infraction contre l’Espagne, si les autorités espagnoles persistaient dans ce type de restrictions contraires à la législation communautaire.