Il est prévu qu'à la fin de l'année, les immatriculations de ces véhicules dépasseront les 35 000 unités, soit 6% de plus
MADRID, 7 novembre (EUROPA PRESS) –
La présidente de la Fédération des associations de concessionnaires automobiles (Faconauto), Marta Blázquez, a demandé à l'Union européenne d'avancer à 2025 la révision des objectifs d'émissions de gaz polluants pour les véhicules industriels, initialement prévue pour 2027.
L'objectif serait d'évaluer les conditions nécessaires au respect de la réglementation et d'éliminer les amendes pour les entreprises qui n'atteignent pas cet objectif, comme l'a défendu Blázquez lors de son intervention au III Observatoire du véhicule industriel tenu ce jeudi au Campus Repsol de Madrid.
Bruxelles s'est fixé comme objectif une réduction de 15 % des émissions de dioxyde de carbone des poids lourds en 2025, de 45 % d'ici 2030 et de 90 % d'ici 2040, en prenant comme référence les niveaux d'avant la pandémie de coronavirus.
Cependant, Faconauto prévient qu'au rythme actuel d'électrification du marché, et compte tenu du manque d'infrastructures de recharge et de stations à hydrogène pour les véhicules lourds, ainsi que des débuts de développement technologique, le secteur aura du mal à atteindre ces objectifs.
Ils considèrent donc qu'il est essentiel d'établir des conditions « appropriées » permettant aux opérateurs d'investir dans des véhicules zéro émission et de les exploiter de manière « rentable ». Quoi qu'il en soit, au-delà des véhicules électriques, Faconauto souligne le rôle que peuvent jouer dans tout cela les carburants renouvelables, qui constituent selon elle une alternative « viable et immédiate » pour réduire les émissions sans attendre les évolutions futures.
« Il faut aller vers un mix énergétique réaliste qui ne repose pas uniquement sur l'électrification : si nous actionnons seulement ce levier, nous échouerons », a déclaré le président de Faconauto.
STRATÉGIE DE DÉCARBONISATION
Concernant le rôle que doit jouer l'Espagne, Faconauto considère essentielle la mise en œuvre d'un plan spécifique axé sur trois axes : le renouvellement des flottes de véhicules lourds grâce à des aides, une fiscalité favorable pour accélérer l'adoption technologique et la promotion des infrastructures de recharge.
Dans cette perspective, l'organisation considère que l'âge moyen du parc de véhicules industriels pourrait être réduit, qui est actuellement de 15 ans.
Concernant l'évolution du marché des véhicules utilitaires, l'association patronale prévoit que les immatriculations dépasseront les attentes et devrait clôturer l'année avec environ 35.000 unités, soit une augmentation de 6% par rapport à l'année précédente.
Cependant, l’un des défis du secteur est d’attirer les talents étant donné la difficulté de pourvoir les postes vacants et d’assurer le changement de génération.