BRUXELLES, le 22 déc. (EUROPA PRESS) –
La défense de l’eurodéputée grecque Eva Kaili, démis de ses fonctions de vice-présidente du Parlement européen pour son accusation dans le complot de pots-de-vin versés par le Qatar, a demandé ce jeudi devant le juge sa mise à l’épreuve avec un bracelet électronique puisque, soutiennent ses avocats, elle collabore à l’enquête et n’a pas participé au réseau de corruption.
Le tribunal de première instance de Bruxelles a tenu la première audience de Kaili tôt ce jeudi, qui comparaît une semaine après les autres accusés après avoir demandé un report, et il est prévu que tout au long de la journée, elle décidera si la socialiste grecque doit rester en détention provisoire ou si vous pouvez changer ta situation.
Dans des déclarations à la presse au Palais de Justice de Bruxelles, l’un de ses avocats, André Risopoulos, a indiqué avoir demandé le « régime de surveillance télématique » pour Kaili et qu’il reste à attendre la décision de la justice belge.
L’avocat a également déclaré que son client « rejette toutes les accusations de corruption » portées contre lui et qu’il « participe activement » à l’enquête, bien qu’il ait refusé de donner plus de détails sur l’audience qui s’est tenue à huis clos, agacé par les fuites de l’affaire qui a été rapportée à la presse et sur laquelle le parquet belge enquête.
Selon les détails de l’enquête publiés dans la semaine par le journal ‘Le Soir’, Kaili a déjà reconnu aux enquêteurs qu’elle avait demandé à son père de cacher une partie des milliers d’euros qui se trouvaient chez elle, bien qu’elle nie avoir participé à la criminel qui a déplacé les pots-de-vin.
Le fait que le père de Kailli ait accepté de prendre de l’argent dans une valise à l’hôtel Sofitel où il séjournait dans le quartier européen a permis à la police d’agir pour arrêter l’eurodéputée grecque malgré son immunité parlementaire puisqu’il était considéré qu’il était en flagrant délit. . Kailli a été démis de ses fonctions de vice-présidente du Parlement européen mais conserve son siège.
Kaili est accusée d’appartenance à une organisation criminelle, de corruption et de blanchiment d’argent, tout comme son partenaire, l’assistant député européen italien Francesco Giorgi, et l’ancien député européen socialiste Pier Antonio Panzeri, tous deux en détention provisoire. Un quatrième prévenu est également sous surveillance.
Giorgi, dont la Cour a confirmé la détention provisoire le 14, a avoué devant le juge d’instruction sa participation à une organisation qui aurait reçu des pots-de-vin du Qatar et du Maroc pour gagner du poids politique et économique dans l’UE grâce à son influence au Parlement européen.