BRUXELLES, 18 août (DPA/EP) –
La Commission européenne a annoncé l'entrée en vigueur ce dimanche de la loi controversée sur la restauration de la nature, visant à ramener les habitats à leur état naturel, qui a été approuvée mi-juin après des mois paralysés faute de consensus au Conseil.
Avec ce texte, l'Union européenne cherche à récupérer au moins 20 pour cent des zones terrestres et marines de la communauté d'ici 2030 et tous les écosystèmes qui en ont besoin d'ici 2050.
À cette fin, des mesures sont envisagées allant du repeuplement des forêts, à l'humidification des landes, en passant par le retour des rivières dans leurs canaux naturels, entre autres.
Le côté controversé de cette initiative législative tient principalement à la crainte des agriculteurs qu'elle entraîne l'imposition de fortes restrictions au secteur.
Toutefois, a précisé la Commission, il appartiendra à chacun des Vingt-Sept de décider des mesures spécifiques à appliquer sur son territoire.
Actuellement, selon les données de l'UE elle-même, environ 80 pour cent des habitats du territoire communautaire sont en mauvais état. De même, 70 pour cent des sols sont dans un état insalubre et 10 pour cent des espèces d’abeilles et de papillons sont menacées d’extinction.
La loi, qui avait fait l'objet d'un long et houleux débat, a finalement été approuvée à une courte majorité le 17 juin, après le changement de position de l'Autriche, qui a fini par voter en faveur d'une version édulcorée du texte initial. .
Ainsi, cette première loi européenne sur la biodiversité a été adoptée avec le vote en faveur de 20 États membres, l'abstention de la Belgique et le rejet de la Finlande, de l'Italie, de la Hongrie, des Pays-Bas, de la Pologne et de la Suède, qui alléguaient son coût élevé et son impact possible sur le secteur agricole comme raison de son rejet.