CORDOBA, 4 septembre (EUROPA PRESS) –
Les agriculteurs et les éleveurs de toute l’Espagne manifesteront ce mardi 5 septembre devant les ministres de l’Union européenne (UE) réunis à Cordoue, pour « exiger un changement dans la politique agricole européenne qui garantisse le système alimentaire et un modèle professionnalisé de agriculture ». La manifestation aura lieu à 11h00 sur la Plaza del Triunfo à Cordoue.
Dans une note, les organisations agricoles organisatrices, Asaja, COAG, UPA et Cooperativas Agroalimentarias, en raison de « la situation d’impuissance que connaît le secteur agricole, menacé par les politiques de l’UE et la concurrence déloyale croissante des pays tiers et sérieusement en proie à l’augmentation des coûts de production, de la sécheresse et du manque de rentabilité des exploitations agricoles », exigent « des solutions politiques cohérentes en termes de changement climatique, de sécurité alimentaire et de protection du tissu productif national et européen ».
Ainsi, les agriculteurs et les éleveurs profitent de la réunion des ministres de l’Agriculture de l’UE, à laquelle participe le commissaire à l’Agriculture et au Développement rural, Janusz Wojciechowski, pour « exiger de nouvelles règles du jeu, où la nourriture, garantie par le système productif, construite sur la sécurité et la qualité deviennent une priorité absolue pour l’UE ».
Ainsi, les campagnes espagnoles exigent « un traitement égal pour la production européenne et celle des pays tiers » et considèrent qu’il est « essentiel d’intensifier les contrôles aux frontières pour garantir l’entrée des aliments produits sous les mêmes exigences phytosanitaires, de travail et de qualité que celles des producteurs européens ». y sont obligés.
En outre, ils soulignent que « les accords de libre-échange de l’UE, comme le Mercosur, utilisent systématiquement le secteur agricole comme monnaie, obligeant à la fermeture de milliers d’exploitations agricoles et d’élevage dans toute l’Europe ».
De même, les organisations organisatrices rappellent que « la dernière réforme de la Politique agricole commune (PAC) approuvée par Bruxelles exige plus avec moins de ressources ». « Des stratégies telles que ‘De la ferme à l’assiette’ ou le Nature Restoration Act restent de simples politiques vertes de vitrine si elles ne disposent pas d’une feuille de route réaliste et de mesures de soutien beaucoup plus ambitieuses pour que les agriculteurs professionnels puissent entreprendre la transition de manière juste, équilibrée et rentable, » préviennent-ils.
SITUATION « RUINEUSE »
Tout cela, « à l’heure où les producteurs agricoles sont dans une situation de ruine en raison de la hausse folle des coûts de production, de plus de 35 % en 2022 ; de la baisse de productivité due à la sécheresse et des prix à l’origine qui ne garantissent pas pour couvrir les coûts de production », soulignent-ils.
C’est pourquoi Asaja, COAG, UPA et les Coopératives Agroalimentaires exigent des ministres de l’Agriculture de l’UE « un changement dans les politiques agricoles et la prise en compte de l’alimentation comme une question de la plus haute priorité », pour laquelle « il est essentiel de protéger l’économie productive et européenne ». aux agriculteurs et aux éleveurs, afin qu’ils puissent remplir leur fonction fondamentale consistant à fournir à la société des aliments sains et sûrs à des prix raisonnables », soulignent-ils.
De même, l’Association des producteurs et exportateurs de fraises de Huelva (Freshuelva) se joint et sera présente à cette manifestation, qui s’ajoute à celle déjà menée dimanche par les membres de dizaines d’organisations sociales, environnementales, de consommateurs et agricoles pour exiger « un un système alimentaire plus juste, durable et respectueux pour le monde rural.