Demain, le Parlement européen doit voter sur le Proposition de la Commission sur la transparence salariale. La nouvelle directive vise à garantir l’application effective de l’égalité de rémunération entre hommes et femmes; apporter plus de transparence dans la fixation des rémunérations ; et améliorer l’accès à la justice pour les personnes victimes de discrimination salariale. Avant le vote, la Commission a publié les déclarations suivantes :
Présidente Ursula von der Leyen a dit:
Vice-présidente pour les valeurs et la transparence, Věra Jourova a dit:
Commissaire à l’égalité Helena Dalí a dit: »
Prochaines étapes
Une fois définitivement adoptée par le Conseil de l’UE, signée et publiée au Journal officiel, la directive entrera en vigueur 20 jours après sa publication. Les États membres auront trois ans pour transposer ses dispositions en droit national.
Arrière-plan
La Commission proposition sur la transparence salarialeadoptée le 4 mars 2021, introduit des mesures visant à garantir que les femmes et les hommes dans l’UE reçoivent un salaire égal pour un travail égal et un travail de valeur égale.
En vertu de ces nouvelles règles, les employeurs doivent fournir des informations sur le niveau de rémunération initial ou sa fourchette dans l’avis de vacance d’emploi ou avant l’entretien d’embauche. Les employeurs doivent rendre facilement accessibles les informations sur les critères utilisés pour déterminer la rémunération, les niveaux de rémunération et la progression des rémunérations. Les travailleurs ont le droit de demander des informations sur leur niveau de rémunération individuel et sur les niveaux de rémunération moyens, ventilés par sexe, pour des catégories de travailleurs effectuant le même travail ou un travail de valeur égale. Les employeurs doivent informer chaque année les travailleurs de ce droit. Les employeurs comptant au moins 100 travailleurs sont tenus de se soumettre à des rapports sur l’écart de rémunération entre les sexes, ainsi qu’à une évaluation conjointe des salaires lorsque les rapports révèlent de graves indices d’inégalités salariales. La directive comprend également des mesures visant à assurer un meilleur accès à la justice pour les victimes de discrimination salariale.
Le droit à un salaire égal pour les femmes et les hommes pour un travail égal ou un travail de valeur égale est un principe fondateur de l’Union européenne depuis le traité de Rome en 1957. L’exigence d’assurer un salaire égal est énoncée à l’article 157 du TFUE et dans Directive 2006/54/CE relative au principe de l’égalité des chances et de l’égalité de traitement entre hommes et femmes en matière d’emploi et de travail.
En mars 2014, la Commission européenne a adopté une Recommandation sur le renforcement du principe d’égalité de rémunération entre hommes et femmes par la transparence. Malgré cela, la mise en œuvre effective et l’application de ce principe dans la pratique sont restées un défi majeur dans l’Union européenne.
Président von der Leyen a annoncé des mesures contraignantes de transparence salariale comme l’une de ses priorités politiques pour cette Commission. En juin 2019, le Conseil a invité la Commission à élaborer des mesures concrètes pour accroître la transparence salariale. En mars 2020, la Commission a publié son Stratégie pour l’égalité des genres 2020-2025 définissant des actions pour combler l’écart de rémunération entre les sexes, suivie quelques mois plus tard par la Plan d’action 2021-2025 sur l’égalité des genres et l’autonomisation des femmes dans l’action extérieure.