- 51 % des jeunes professionnels âgés de 22 à 27 ans ont demandé de l’aide pour des problèmes de santé émotionnelle ou mentale au cours de la dernière année. Les problèmes de santé mentale sont plus aigus pour les populations vulnérables, comme les immigrants et les personnes de couleur. Un dialogue entre les acteurs de l’éducation et du monde professionnel pourrait contribuer à améliorer cela.
Le bien-être mental des jeunes et des jeunes adultes apparaît comme une préoccupation centrale qui mérite à la fois réflexion et action. Les défis auxquels sont confrontés les jeunes d’aujourd’hui, associés à la transition déstabilisante de l’éducation au marché du travail, nécessitent une meilleure compréhension de la situation. nuances de la santé mentale. Ces défis sont exacerbés par des enjeux mondiaux tels que la crise climatique, les incertitudes économiques, les transformations sociétales et les pandémies. Comprendre comment ces facteurs se recoupent est essentiel pour comprendre le paysage complexe de la santé mentale des jeunes.
Le fardeau de la santé mentale dans un monde incertain
La prévalence de la santé mentale en tant que principal enjeu parmi les charges de morbidité mondiales depuis 1990 souligne son impact dans tous les groupes d’âge. Ce problème est aigu parmi les populations vulnérables, exacerbé par la crise climatique, l’insécurité alimentaire et énergétique, les conflits, la pollution et la pauvreté. Chaque année, 750 000 personnes, dont beaucoup de jeunes, se suicident – un rappel brutal de la pandémie silencieuse de maladie mentale qui sévit dans le monde. L’Organisation Mondiale de la Santé Plan d’action global en santé mentale (CMHAP) appelle à des réponses de santé mentale adaptées au contexte pour contrecarrer cette poussée sans précédent de détresse psychologique. L’interface entre l’éducation et le bien-être mental est au cœur du discours sur la santé mentale chez les jeunes. Les établissements d’enseignement non seulement transmettent des connaissances, mais jouent également un rôle central dans la formation de la résilience mentale de leurs étudiants. Il existe une relation symbiotique entre la santé mentale et l’éducation. La transition harmonieuse des environnements d’apprentissage au monde du travail est cruciale pour favoriser les mécanismes d’adaptation adaptatifs et le bien-être émotionnel. Cette transition est toutefois semée d’embûches qui méritent d’être prises en compte. 51% de jeunes professionnels âgés de 22 à 27 ans ont demandé de l’aide pour des problèmes de santé émotionnelle ou mentale au cours de la dernière année. Cette statistique met en évidence la prévalence croissante des symptômes dépressifs et de l’anxiété chez les étudiants, avec des chiffres pouvant atteindre 45 %. Ces chiffres ont triplé en seulement deux décennies. De plus, la transition vers le marché du travail exacerbe souvent les problèmes de santé mentale préexistants. Les récents diplômés se retrouvent aux prises avec un environnement de travail qui peut nuire à leur bien-être psychologique. Un pourcentage important — 45 % — a déclaré que la dynamique de leur lieu de travail avait un impact négatif sur leur santé mentale. Le spectre omniprésent du burn-out – un état d’épuisement émotionnel et physique résultant du stress lié au travail – plane, puisque 53 % des jeunes professionnels souffrent d’épuisement professionnel chaque semaine. Cette épidémie étend sa portée en fonction du sexe, les femmes et les personnes confrontées à des difficultés financières étant touchées de manière disproportionnée.
Complexité en pleine transition
La démographie étudiante, caractérisée par sa nature transitionnelle, représente un carrefour de formation identitaire, de pression académique et d’attentes sociétales. Dans ce creuset, la question de la santé mentale reste souvent insuffisamment abordée. Même si des efforts ont été déployés pour déstigmatiser les problèmes de santé mentale, l’écart entre la sensibilisation et l’action demeure. Il est troublant de constater que parmi les étudiants dont le dépistage s’est révélé positif à la dépression ou aux troubles anxieux au cours de l’année écoulée, moins de la moitié recevoir le traitement dont ils ont besoin. Cette lacune en matière de traitement rappelle brutalement les obstacles systémiques qui entravent les soins de santé mentale complets. Le fardeau est particulièrement prononcé parmi les groupes marginalisés. Les étudiants de première génération et à faible revenu, les étudiants de couleur et les étudiants internationaux sont aux prises avec des défis accrus découlant de ressources financières et socioculturelles limitées. Alors qu’ils naviguent dans des territoires inexplorés, ces étudiants se heurtent à des obstacles qui entravent leur accès à un soutien vital en santé mentale.
Approches holistiques : de l’éducation au lieu de travail
Pour faire face à cette crise croissante, les établissements d’enseignement et les lieux de travail recherchent des interventions multiformes. Une éducation psychosociale proactive est intégrée aux programmes universitaires pour fournir aux étudiants des outils de renforcement de la résilience. La thérapie cognitivo-comportementale en ligne, la thérapie de groupe et les réseaux de soutien par les pairs deviennent des éléments essentiels de cet effort. Pourtant, une approche transformatrice consiste à remodeler les cultures organisationnelles au sein des institutions et des lieux de travail. Les cultures qui favorisent les liens sociaux, le bien-être holistique, l’utilisation responsable des médias sociaux et les approches de réduction des méfaits peuvent servir d’antidotes aux causes profondes des problèmes de santé mentale. En s’attaquant aux facteurs sociétaux sous-jacents, tels que la solitude et la surcharge d’informations, ces approches peuvent atténuer les taux croissants de dépression et d’anxiété. Le Vassar College et l’Université d’Édimbourg servent d’exemples d’institutions favorisant de manière proactive des environnements favorables à la santé mentale. » de Vassar « Un travail en cours» L’exposition de photojournalisme sur la santé mentale, en collaboration avec le Bureau du président et Pluralisme engagé, offre une plateforme permettant aux individus de partager leurs récits sur la santé mentale. Les membres du corps professoral et les étudiants de Vassar tirent également parti du programme d’études innovant de l’établissement pour sensibiliser diverses disciplines à la santé mentale. Les initiatives de l’Université d’Édimbourg témoignent de l’engagement en faveur du bien-être holistique. L’Initiative de compassion mondiale cherche à améliorer la pratique de la compassion, tandis que le Académie abondanteun module de deux semestres axé sur le rajeunissement, la connexion et la réalisation, souligne l’impératif de favoriser une communauté universitaire compatissante et résiliente.
La confluence des rôles
Les établissements d’enseignement supérieur et les employeurs se trouvent à un carrefour unique, façonnant les trajectoires des jeunes adultes en transition vers un monde complexe. Ils ont la double responsabilité de préparer les jeunes à un avenir productif et sain tout en cultivant des environnements de travail propices au bien-être mental. Un dialogue entre ces parties prenantes peut conduire à la transformation des cultures organisationnelles et avoir un impact positif sur la santé mentale des générations futures. Les défis liés à la santé mentale des jeunes et des étudiants ont de multiples facettes et sont profondément liés aux complexités mondiales. Les parcourir nécessite des efforts concertés entre les établissements d’enseignement et les lieux de travail. En favorisant des environnements qui donnent la priorité au bien-être mental, en adoptant des interventions innovantes et en changeant les paradigmes culturels, la société peut tracer la voie vers un avenir où la santé mentale des jeunes ne se limite pas à
une priorité — c’est un engagement partagé.