Díaz-Canel salue la visite de Borrell comme un « jalon » historique dans les relations entre Cuba et l’UE

Le chef de la diplomatie européenne considère l’inclusion de Cuba sur la liste américaine des pays qui parrainent le terrorisme « un scandale »

MADRID, le 27 mai. (PRESSE EUROPÉENNE) –

Le président de Cuba, Miguel Díaz-Canel, a salué la première visite sur l’île du haut représentant pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borrell, comme une « étape historique » pour les relations bilatérales et le développement de l’accord de dialogue politique et de coopération signé entre les deux parties en 2017.

« Je pense que c’est un moment qui marque une étape importante dans l’approfondissement des relations entre Cuba et l’Union européenne », a déclaré Díaz-Canel ce vendredi dès qu’il a reçu Borrell au Palais de la Révolution à La Havane, dans le cadre de la Troisième Conseil conjoint entre Cuba et l’Union européenne.

Borrell, pour sa part, a expliqué au président cubain les énormes efforts qu’il doit faire pour défendre les relations entre Cuba et l’UE, sachant surtout que c’est l’un des quatre pays que les États-Unis maintiennent aujourd’hui sur leur liste de pays parrains de le terrorisme international (avec la Syrie, l’Iran et la Corée du Nord), une décision que le diplomate ne comprend pas.

« Je dois faire un effort pour maintenir l’unité de tous dans le vote aux Nations Unies contre le blocus, que nous avons obtenu jusqu’à présent; et pour que tout le monde comprenne que l’inscription de Cuba sur la liste des pays qui soutiennent le terrorisme est une barbarie et n’a aucune justification », a déclaré Borrell dans des déclarations recueillies par Cubadebate.

Borrell a expliqué que lors de sa visite sur l’île, il avait parlé avec les autorités cubaines des « libertés politiques », des « droits de l’homme » et de la « situation créée, avant, pendant et après » les manifestations anti-gouvernementales du 11 juillet 2021.

« Nous ne pouvons pas ignorer le fait que nous avons des différences (…) mais l’UE n’a ni la capacité ni la volonté d’imposer des changements à Cuba, mais nous voulons avoir un cadre de dialogue qui nous permette de parler de tout ce qui unit nous et nous différencie sans tabous ni interdictions », a déclaré le chef de la diplomatie européenne dans des déclarations recueillies par Diario de Cuba.